• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison, 10 rue Saint-Vincent (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 10 rue Saint-Vincent
  • Cadastre 1844 K 1818  ; 1980 BS 289, 290

Cette maison est bâtie peu après 1641, date à laquelle l'emplacement est acensé le 16 septembre à René Le Sénéchal, sieur de Tréduday. Cet acensement est transmis au sieur du Bignon qui fait bâtir sur "un emplacement vide", parcelle étroite. La cheminée du premier étage cependant est plus ancienne, du 16e siècle et provient d'un autre édifice.

A l'origine, la maison est constituée d'un corps double en profondeur sur rue et d'un escalier postérieur en hors-oeuvre. Celui-ci est intégré dans un corps étroit reliant le corps principal au corps postérieur ; la déclaration de 1677 précise que l'arrière du logis consistait en galeries et latrines bâties en appentis.

La distribution et l'escalier ont été modifiés : l'escalier d'origine en hors-oeuvre desservant le 1er étage a disparu, remplacé au 20e siècle par un escalier droit dans le corps sur rue, à la place d'un probable couloir d'origine donnant accès à l'ancien escalier. A la fin du 19e, la partie comprise entre le 1er et le 2d étages est refaite. Seul le dernier niveau, rendu habitable au 18e siècle, est desservi par la partie supérieure de l'escalier d'origine en vis, conservé. La façade d'origine est en moellon régulier de granite, mais était certainement revêtue d'un enduit, les ouvertures en calcaire ayant été piquetées à cet effet. Elle était à travées régulières, mais a subi des transformations : au rez-de-chaussée, la façade conserve un pilastre à chapiteau, ancien piédroit d'une fenêtre disparue lors de la transformation en vitrine dont l'autorisation est accordée par l'architecte de la ville Charier en mars 1841. Les ouvertures du 1er étage sur rue ont été en partie déplacées et transformées au 18e siècle avec reprise de la maçonnerie, en porte-fenêtres avec garde-corps en ferronnerie : un arc de décharge dans la maçonnerie indique l'emplacement de la fenêtre originelle. Une petite fenêtre est ajoutée au 20e siècle. Les fenêtres du second étage sont d'origine à l'exception de la fenêtre nord, en granite à bossage, qui semble ajoutée peu après la construction. La corniche a disparu. La cour visible sur le cadastre ancien a été couverte au rez-de-chaussée à la fin du 20e siècle ; elle reliait en 1677 le corps sur rue et une seconde maison couverte d'ardoises étroite et sans étage plus un petit cellier et des latrines. Elle se prolongeait par un passage, aujourd'hui couvert, vers la porte Calmont.

Les baux passés à la fin du 17e siècle indiquent que le rez-de-chaussée était loué à une marchande, Françoise Cosson, et les étages à des gens du Parlement et un chirurgien.

Maison à deux corps établie sur une parcelle laniérée. Corps principal double en profondeur sur rue construit en moellon régulier de granite, avec encadrement des baies en calcaire, à l'exception d'une fenêtre du second étage et des vestiges d'une fenêtre au rez-de-chaussée, pilastre à chapiteau en granite. Elle possède deux étages carrés et un étage de comble couvert d'une croupe sur rue. Un couloir latéral desservait la cage d'escalier en hors-oeuvre ; celle-ci est intégrée à un étroit corps en pan de bois reliant le logis sur rue au logis sur cour. L'escalier en bois est constitué de trois parties : la première au départ de l'entrée consiste en un escalier droit dans le corps principal donnant accès au corps de liaison. De cet endroit part une seconde volée en équerre desservant le second étage. La 3e partie est constituée par un escalier en vis desservant le niveau du comble, complété par quelques marches avec rambarde à balustres ronds. Chacun des niveaux du corps principal se compose de deux pièces avec cheminée. Celles du 1er étage, adossées, ont des piédroits chanfreinés, consoles en quart de rond et linteau de granite pour la cheminée de la pièce sur cour, consoles moulurées et linteau de bois (sans doute remplacé) pour la pièce sur rue. Le corps postérieur en maçonnerie enduite ne possède qu'un étage de comble sous toiture en appentis brisé.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis massé brisé
    • appentis
    • croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
    • escalier en équerre en charpente
    • escalier en vis sans jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; type à la parisienne, variante ; charpente upper-cruck
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2340 : Déclaration et dénombrement du 10 mars 1677 par Dlle Catherine Nicolas.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan. 6E 862 : 20 juillet 1676 : Bail passé entre Me Jacques de Lantivy seigneur de Rulliac et Me Antoine Ababois procureur en la cour et Dlle Jeanne Geslin, Me Jacques Geslin procureur en la cour et Dlle Guillemette Le Roy.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 862
  • A. D. Morbihan. 6E 757 : 25 septembre 1681 : Bail passé entre dame Catherine Nicolas dame du Bignon et Françoise Cosson.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 757
  • A. D. Morbihan. 6E 759 : 6 février 1685 : Bail passé entre Catherine Nicolas à François Doby maître chirurgien et Dlle Perrine Rocaz sa femme.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 759
  • A. M. Vannes, 1O 216. 1840-1847. Voirie urbaine alignements.

    Archives municipales de Vannes : 1O 216

Annexes

  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Bail, 1676
  • Bail, 1681
  • Bail, 1685
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2007