• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Rue Saint-Vincent, anciennement rue du Morbihan (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse rue Saint-Vincent
  • Cadastre 1980 BS non cadastré
  • Dénominations
    rue
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, hôtel, boutique

Cette rue est créée sur des terrains rétrocédés aux habitants de Vannes par le duc de Vendôme en 1610. Les premières constructions se font dès la fin du 16e siècle, mais l'essentiel des hôtels sont construits dans la 2e moitié du 17e siècle pour ou par les parlementaires lors de l'exil du Parlement à Vannes entre 1675 et janvier 1690. Le percement de la porte Saint-Vincent en 1624 permet un débouché de la rue sur le port.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle

Rue rectiligne bordée par des maisons construites sur des parcelles, côté est, profondes et peu larges atteignant le mur de la ville, au contraire des hôtels du côté ouest de la rue Saint-Vincent bâtis sur des parcelles plus larges, résultat probable de regroupement de parcelles plus étroites ; ce qui peut expliquer, versant est, la construction de plusieurs corps de logis ou de différents bâtiments dans la même emprise quelquefois, reliés entre eux par des cours ou des galeries de circulation. Côté ouest, les maisons forment un ilôt entre la rue et le canal de la Marle.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Percement majeur de l'intra-muros, on peut considérer la rue Saint-Vincent comme la première tentative d'aménagement urbain de la ville, première vraie liaison de la ville avec son port, par la très démonstrative porte Saint-Vincent. A la lumière des textes d'archives, il apparaît que dans cette rue dont les constructions ont été accélérées par l'arrivée des parlementaires, ces derniers étaient souvent locataires plutôt que constructeurs des édifices dans lesquels ils logeaient. La rue est ouverte sur des terrains marécageux. La place de l'eau a sans doute nécessité des travaux particuliers lors de l'afféagement des terrains de ce secteur. L'estier du moulin des Lices (anciennement moulin de la Nue), l'emprise du canal côté poissonnerie se remarquent encore dans le parcellaire actuel.La majorité des maisons bordant la rue Saint-Vincent sont édifiées au 17e siècle. Beaucoup d'entre elles ont conservé escaliers, cheminées, placards muraux malgré des travaux de rénovation indispensables. Certaines ont par contre fait l'objet de destructions irrémédiables, dont le 11 rue Saint-Vincent, reconstruit en 1960, et dont seul subsiste le très bel escalier en bois à jour central, comparable à celui de l'hôtel de Limur, en pierre.

Documents d'archives

  • A. D. Ille et Vilaine. Série C. C 704/25/ Fonds de l'Intendance. Plan d'un terrain situé au nord et joignant l'étier du moulin des lisses pour faire voir l'emplacement dans lequel le sieur Liard compte bâtir. Dessin : plan géométral par Detaille de Keroyand (ingénieur des Ponts-et-Chaussées), 1774. Ech. 1 : 148, papier, plume, encre, mine de plomb, aquarelle, 50,5 Lx34,5 l.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : C 704/25

Bibliographie

  • HERBAUT Claudie, DANET Gérard, LE PENNEC Christophe. Les remparts de Vannes. Edition ville de Vannes. 2001.

  • LALLEMAND, Alfred. Les origines historiques de la ville de Vannes. Imprimerie Galles. Vannes.1904.

    p. 344
  • NIERES Claude. Le parlement de Bretagne à Vannes dans 2000 ans d'histoire de Vannes. Vannes : imprimerie Golf'Imprim, archives municipales et animation du patrimoine de Vannes, 1993. 295p. 21 cm.

    p. 159-175.
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 54-55.

Documents figurés

  • A. D. Morbihan 1Fi99. Plan des ruines de l'ancien château de l'Hermine, par Demier, copie de Pressat, 1797.

    Archives départementales du Morbihan : 1Fi99

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001