Dossier collectif IA56006418 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Cales de passage du golfe du Morbihan (Séné)

Tout au long du 19e siècle, les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées constatent le rôle primordial joué par le réseau de cales implantées sur les rives du golfe du Morbihan et servant aux liaisons maritimes quotidiennes des populations locales : le golfe est parcouru de multiples chemins maritimes dont les cales seraient les extrémités. Ce réseau dense converge vers Vannes, centre d´approvisionnement et ville de marché. Pour desservir cette myriade de passages d´eau, ce sont, le plus souvent, les pêcheurs locaux qui transportent les gens contre rétribution. Avant le milieu du 19e siècle, les cales du golfe du Morbihan sont construites par des particuliers. Cependant, à partir des années 1840-1850, l´essor du trafic, la mise en place de services de bateaux à vapeur et l´arrivée de nombreux estivants obligent l´Etat à s´impliquer dans ces travaux d´infrastructures. Confrontée à la nécessité de réaliser un grand nombre d´aménagements, sur une côte plate dans un contexte de forte amplitude des marées, l´Administration adopte un modèle standard pour la réalisation de cales à Locmariaquer, Baden, Larmor-Baden, Arradon, l´île aux Moines, l´île d´Arz, Séné, Conleau, Theix, Saint-Armel, Sarzeau et Arzon. Quatre cales de ce type existent à Séné : la vieille cale de Barrarac´h, la cale de l´île de Boëdic, la cale de Badel et la cale du Passage Saint-Armel. Entre 1870 et 1914, pas moins de 25 ouvrages similaires sont co-financés par les communes, le département et l´Etat. On assiste alors à une production « à la chaîne ». Ainsi, au cours de l´année 1881, un entrepreneur se charge de l´édification des cales de Toul-in-Dag et Brouhel à l´île aux Moines et de Port-Blanc à Baden.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Les cales sont adaptées à la côte relativement plate du golfe et à ses fortes marées : ce sont des ouvrages peu inclinés et relativement longs, de 50-60 m au minimum (Baden à Sarzeau) et pouvant aller jusqu'à plus de 150 m (Béluré sur l´île d´Arz). Pour assurer les débarquements à marée haute et pour entreposer les marchandises, l´enracinement de ces cales est composé d´un palier long de 10 à 30 m, parfois précédé d´un terre-plein (Barrarac´h à Séné). Fréquemment, un escalier forme le musoir de la cale, pour accéder à l´estran lors des basses mers. Des organeaux disposés au centre ou sur les bords de l´ouvrage complètent le dispositif. Les cales du golfe sont bâties sur un même modèle : elles sont toutes en pierres maçonnées pour les parements extérieurs et le comblement intérieur se fait en pierres sèches ; un couronnement en moellons est adopté, d´une taille moyenne (une quinzaine de centimètres de côté) et parfaitement rejointoyés et bloqués par une chaîne de gros blocs.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérés 25
    • étudiés 4

Bibliographie

  • AMGHAR, Julien. La construction portuaire et les activités maritimes dans le Golfe du Morbihan, du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. DEA d´Histoire, Lorient : Université de Bretagne Sud, 2001.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008