• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Château dit château de l'Hermine, rue Porte Poterne (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse rue Porte Poterne
  • Cadastre 1807 I3  ; 1844 K8  ; 1980 BS 79, 80, 83, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 93 à 96, 111, 229 à 238, 295, 296, 297
  • Dénominations
    château, hôtel de voyageurs
  • Appellations
    château de l'Hermine, hôtel Lagorce, hôtel Castellot
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, chapelle, jardin, dépendance

L'édifice actuel est construit sur l'emplacement du château de l'Hermine, ancienne résidence des Ducs de Bretagne, édifiée par Jean IV dans les années 1380 face au parc de la Garenne. Il s'appuyait sur l'enceinte agrandie et comprenait un corps de logis 'avec force petites tours issantes les unes sur le autres ' et 'deux grosses tours par le dehors', ainsi que le décrit Bertrand d'Argentré en 1582.

Le chantier se poursuit par la construction au 15e siècle des écuries ducales à l'ouest de la basse-cour, de la tour du Connétable sur l'enceinte et de la chapelle des Lices vers l'ouest de la place des Lices.

Les archives et les fouilles de la halle des Lices en 2000 ont révélé en partie la configuration de la basse-cour du château, ses écuries et les services de l'hôtel ducal, l'ensemble situé au nord du corps de logis. La date du départ de l'administration ducale pour Nantes en 1460 signe l’abandon du château ainsi que du projet de logis au pied de la tour du Connétable. Le château est cédé par Louis XIV en 1697 à la ville de Vannes qui emploie ses pierres à la restauration des murailles ou à la construction du quai Billy sur le port.

Le château est complètement détruit en 1798 par Julien Lagorce, traiteur pâtissier, qui achète en 1784 les deux tours déjà bien arasées ; il construit sur leur emplacement un hôtel où il tient un restaurant réputé sous le consulat. Acquis par l'Etat en 1876 pour y installer l'Ecole d'Artillerie du XIe corps d'armée, le bâtiment subit des modifications. En 1976, il devient la propriété de la ville de Vannes qui l'affecte à l'école de Droit du Morbihan puis à différentes activités associatives et culturelles.

De style néoclassique, l’édifice de plan allongé est construit sur un terrain en dénivellation, le niveau du sous-sol sur jardin étant contrebuté par une terrasse. L’élévation ordonnancée des façades est soulignée horizontalement par des bandeaux de pierre de taille marquant les niveaux ; le rythme vertical, accentuée par l’individualisation des

toitures, est dessiné par les pilastres à bossages limitant pavillons et corps central.

La surélévation intervenue au 19e siècle a

malheureusement altéré la structure néoclassique initiale des élévations en

noyant les frontons médian et latéraux dans les murs de façade.

L'édifice actuel est construit sur l'emplacement du château de l'Hermine, ancienne résidence des Ducs de Bretagne, édifiée par Jean IV dans les années 1380 face au parc de la Garenne. Il s'appuyait sur l'enceinte agrandie et comprenait un corps de logis avec deux grosses tours. Les vestiges de la base du passage de la poterne existante entre les deux tours découverts dans la cave transformée en chaufferie sont conservés. Le chantier se poursuit par la construction au 15e siècle des écuries ducales à l'ouest de la basse-cour, de la tour du Connétable sur l'enceinte et de la chapelle des Lices vers l'ouest de la place des Lices. Les archives et les fouilles de la halle des Lices en 2000 ont révélé en partie la configuration de la basse-cour du château, ses écuries et les services de l'hôtel ducal, l'ensemble situé au nord du corps de logis. Après 1460, date du départ de l'administration ducale pour Nantes, le projet de logis au pied de la tour du Connétable est abandonné de même que le château d'une façon générale. Le château est cédé par Louis XIV en 1697 à la communauté de ville de Vannes qui emploie ses pierres à la restauration des murailles près de la porte de Calmont et à la construction du quai Billy sur le port. La basse-cour est afféagée en 1637 au sieur de Rosmadec qui y construit son hôtel entre 1643 et 1649, s'appuyant sur le soubassement des "anciennes écuries", construites vers 1450. Le château est complètement détruit en 1798 par Julien Lagorce, traiteur pâtissier, qui achète en 1784 les deux tours déjà bien arasées et construit sur leur emplacement un hôtel où il tient un restaurant réputé sous le consulat. L'établissement est fermé en 1803. Il change encore de main en 1854 avant d'être acquis par l'Etat en 1876 pour y installer l'Ecole d'Artillerie du XIe corps d'armée. Le bâtiment subit des modifications : surélévation des combles et du pavillon central avec modification des toitures, réaménagements intérieurs (dont probablement les escaliers). De 1926 à 1974, le château de l'Hermine héberge la Trésorerie générale du département. En 1976, il devient la propriété de la ville de Vannes qui l'affecte à l'école de Droit du Morbihan puis à différentes activités associatives et culturelles.

Edifice à double orientation nord-sud de plan allongé simple en profondeur avec corps central et pavillons latéraux en léger ressaut au sud. Il est construit sur un terrain en dénivellation avec sous-sol sur jardin contrebuté par une terrasse sur toute la longueur du bâtiment. L'édifice comprend 2 étages carrés et un étage de comble sous une toiture à longs pans brisés à croupes en ardoise. La travée centrale est surmontée d'un étage carré supplémentaire. Les étages sont distribués par deux escaliers situés dans le corps central et dans le pavillon est. En bois, ils sont à retours avec jour, plus ample dans l'escalier central, avec rampe en fer forgé. Les façades ordonnancées montrent 11 travées fortement rythmées verticalement et horizontalement. Verticalement, avec les bandeaux de pierre apparente rythmant les niveaux. Les cheminées étaient situées sur les murs pignons, ainsi que sur les refends du pavillon central.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • croupe brisée
    • noue
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours avec jour en charpente
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH, 1931/04/17
  • Précisions sur la protection

    L'ancienne tour (cad. BS 94) : inscription par arrêté du 17 avril 1931.

  • Référence MH

Bibliographie

  • DANET, Gérard. Le château de l'Hermine et l'hôtel Lagorce. Vannes. Morbihan. Recherches historiques. Etude menée pour le compte de la ville de Vannes dans le cadre du projet de restauration de l'édifice. 2004.

  • DECENEUX, Marc. Le château de l'Hermine à Vannes. Morbihan. Bulletin archéologique de l'Association bretonne. 1978.

  • HERBAUT Claudie, DANET Gérard, LE PENNEC Christophe. Les remparts de Vannes. Edition ville de Vannes. 2001.

    p. 18-19
  • LEGUAY, sous la direction de Jean-Pierre. Histoire de Vannes et de sa région. Toulouse : éditions Privat. Pays et villes de France, 1988. 320p. ; 23,5 cm.

    p. 69-70
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 14-16

Périodiques

  • GUYOT-JOMARD, Alexandre. La ville de Vannes, ses murs, ses abords, ses fauxbourgs, voies, chemins et routes. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1887 et 1888. Vannes, impr. Galles, 1889.

    p. 9-18
  • LE MENÉ, Joseph-Marie. Châteaux forts du Morbihan. Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1913 ; 1914-1919.

    p. 137-155

Documents figurés

  • A. D. Morbihan 1Fi99. Plan des ruines de l'ancien château de l'Hermine, par Demier, copie de Pressat, 1797.

    Archives départementales du Morbihan : 1Fi99

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2010