Les édifices repérés ou sélectionnés dans le village lors de l'enquête de 2013, mise à part l'église paroissiale
Autant que faire se peut puisque, le plus souvent, il n'y a pas eu de visite intérieure, les édifices sont décrits tels qu'ils devaient être à l'origine ; sauf mention contraire, les façades principales sont orientées vers le sud, tous les murs sont construits en moellons de schiste, tous les pignons sont couverts, le sommet des murs ne comporte pas de corniche.
* 2-4, rue de Brocéliande, maison, 1er quart 19e siècle et 1893.
Première maison d’angle (n° 2) figurant sur le cadastre de 1825 (parcelle 665), où elle a un plan en équerre : grand côté sur l’actuelle avenue de la Libération et retour sur l’actuelle rue de Brocéliande, se terminant par un four à pain.
Agrandissement important en 1893, date portée sur une niche à statuette de la maison n°4 : rez-de chaussée surmonté d’un étage carré et d’un étage de comble ; les fenêtres de l’étage forment travée avec les baies du rez-de-chaussée ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de granite calibrées ; lucarnes à pignon de l’étage de comble en bois ne formant pas travée. Sur une carte postale prise vers 1914, cette maison était un hôtel de voyageurs ; elle apparaît sur une autre carte postale prise au cours du 2e quart du 20e siècle (fig. 6). Depuis, transformations mineures : division du bâtiment ; maison du n° 2 : inversion de la porte et de la fenêtre de droite, suppression de la lucarne à pignon de bois, murs enduits ; maison du n° 4 : ouvertures refaites (fin 20e siècle) dans la partie nord, dont une haute porte cochère.
* 8, rue de Brocéliande, école, limite des 19e-20e siècles.
Bâtiment de plan rectangulaire parallèle à la rue ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré dont les quatre fenêtres forment travée avec les ouvertures inférieures ; moellons enduits ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de granite calibrées ; entre les fenêtres supérieures centrales, une petite niche cintrée en granite abrite une statuette de saint Joseph.
* 4, rue du Commerce, maison, limite des 19e-20e siècles.
Maison de plan rectangulaire de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît dont la lucarne passante à pignon forme travée avec la fenêtre de l'étage et la porte ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de schiste non calibrées ; les murs ont été enduits ; la fenêtre gauche du rez-de-chaussée a été transformée en porte.
* Rue du Commerce, croix de chemin (sélection), 17e siècle ?
Croix latine en granite sur soubassement de schiste couvert d'une dalle de schiste au profil mouluré. Fût monolithe de section octogonale. Décor : quatre trous, dans la partie inférieure du fût, représentent les plaies du Christ ; la face qui porte ces trous est celle qui est contre le mur. Le fût a été raccourci. D'abord le long de l'avenue de la Libération (on la voit sur une carte postale du début du 20e siècle), elle a été remontée vers l'an 2000 dans la rue du Commerce.
* 6, rue du Commerce, édifice commercial, aujourd'hui maison, 1er quart 20e siècle.
Maison de plan rectangulaire à petit côté en façade principale ; rez-de-chaussée surmonté d'un étage carré et d'un étage à surcroît, le tout sur un sous-sol ; deux travées. Murs en moellons enduits et encadrements des baies en ciment et briques alternées, aujourd'hui peints, simulant un décor harpé, de même que les fausses chaînes d'angle. Toit à longs pans brisé. Porte de droite transformée en fenêtre ; cette maison était peut-être un édifice commercial comme on peut le voir sur une carte postale prise vers 1914.
* 12, rue de la Fontaine, ferme, aujourd'hui maison, limite 19e–20e siècle.
Ancien logis-étable à pièce unique à deux portes ; rez-de-chaussée surmonté d'un comble à surcroît à lucarnes passantes à pignon ; piédroits des baies en moellons de schiste, linteaux des portes en pierre de taille de schiste, ceux des lucarnes en bois, leurs appuis en lame de schiste. Transformé en deux logis : porte de l’étable bouchée et enduite, porte du nouveau logis ouverte sous la lucarne de droite ; la fenêtre de ce logis a été entourée de briques.
* 4, av. de la Libération, école et salle paroissiale, aujourd'hui maison, 1889 et 1949.
École parallèle à la rue, construite en 1889 ; plan rectangulaire double en profondeur ; rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble à lucarnes passantes à pignon, dans la partie ouest, probablement consacrée au logement de l’instituteur. Murs en moellons de schiste montés selon la technique des carreaux et boutisses ; linteaux des baies en schiste. Sous la lucarne de bois, petite niche cintrée en brique abritant une statuette d'évêque. Un préau et de petits abris subsistent dans la cour ; les anciens urinoirs étaient séparés par des lames de schiste.
Salle paroissiale de plan rectangulaire perpendiculaire à la rue, construite en 1949 ; le logement de l’instituteur fait le lien entre les deux bâtiments, après avoir perdu les deux travées de baies occidentales. Moellons de schiste et grès ; rez-de-chaussée surmonté d'un comble. Façade sur rue entièrement enduite, ouverte d'une porte et de deux fenêtres aux encadrements en pierre de taille de granite ; fronton en "pas de moineau" (évoquant les marches d'un escalier), dont le pignon porte un décor en forme de croix. La salle a été entièrement construite par les paroissiens (cf. annexe).
* 6, av. de la Libération, maison, 1er quart 20e siècle.
Bâtiment de plan rectangulaire perpendiculaire à la rue ; rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol ; sur la rue, accès au logis par un escalier droit ; deux fenêtres sur le mur ouest (linteaux en bois et appui en schiste, celle du sud toute en brique). Cette maison s’appuie sur la maison suivante.
* 8, av. de la Libération, ensemble de 2 maisons, 1892.
Bâtiment de plan rectangulaire : deux logis à pièce unique en rez-de-chaussée surmonté d’un comble ; piédroits des baies en moellons de schiste, linteaux de bois et lames de schiste. Transformation dans le logis de droite : l’ancienne porte formant travée avec la lucarne passante à pignon est devenue une fenêtre ; porte actuelle récente. La date est gravée sur une pierre de schiste encastrée dans la façade.
* 12-14, av. de la Libération, maisons jumelées, 1881.
Bâtiment de plan rectangulaire abritant deux logis jumelés à portes centrales ; fenêtres de l’étage disposées en quinconce par rapport aux baies inférieures ; piédroits des fenêtres harpés en pierres de taille de schiste calibrées ; enduit supprimé (?). Le "jumelage" résulte peut-être d'un changement de parti : la maison, à porte unique autrefois, peut avoir été divisée en deux propriétés concrétisées par la création de deux portes et d'une cloison divisant l'espace en deux. La date 1881 est gravée sur une pierre de schiste rectangulaire aux angles abattus.
* av. de la Libération, croix de chemin (sélection), dite croix de la Vigne, 1807.
Croix latine en granite sur soubassement de schiste couvert d'une dalle de granite au profil mouluré. Fût monolithe de section octogonale dont la longueur a été raccourcie lors du remontage. Décor : cinq trous, dans la partie inférieure du fût représentent les cinq plaies du Christ.
* 27, av. de la Libération, édifice commercial aujourd'hui maison, 2e moitié 19e siècle et 1933.
Ensemble bâti à partir du logis de droite dont la façade a été reprise en même temps que celle de la maison construite en 1933.
Logis de plan massé à pièce unique ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à lucarne passante rampante.
Maison de plan allongé ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble dont la lucarne passante à pignon forme travée avec la porte ; fenêtres de l’étage disposées en quinconce par rapport aux baies inférieures ; piédroits des baies et chaînes d’angle en ciment moulé et peint. La date est gravée sur le pignon de la lucarne. Le petit logis servait, jusqu’à il y a peu, de station-service.
* 34, av. de la Libération, maisons, 2e moitié 19e siècle.
Ensemble de deux logis à pièce unique ou d’un logis à pièce unique mitoyen d’un fournil ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à lucarne passante rampante. Piédroits des baies en moellons de schiste, linteaux de bois – délardé pour les portes – et appuis en lames de schiste. La souche de cheminée du four est visible sur le mur gouttereau sud.
* 37, av. de la Libération, maison, 1ère moitié 19e siècle.
Édifice de plan rectangulaire de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît dont la lucarne passante à pignon forme travée avec la fenêtre et la porte ; piédroits des baies en moellons de schiste. La propriété est divisée en deux : une moitié de la maison a conservé son enduit. Au-dessus de la fenêtre droite du rez-de-chaussée, une croix en enduit.
* 39, av. de la Libération, maison, 1651.
Édifice de plan rectangulaire dont la façade principale présente des désordres dans la maçonnerie ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré dont les fenêtres forment travées avec les fenêtres inférieures. Fenêtres à feuillures, linteau de bois et appui en schiste, sauf la fenêtre supérieure gauche qui a été agrandie. Percement de la porte gauche ? La porte droite à l’entourage en pierre de taille de granite est cintrée ; deux dates sont gravées dans la partie supérieure : 1651 et 1770. Grande cheminée en schiste dont les consoles dépassent du mur pignon ouest.
* 48, av. de la Libération, maison, aujourd’hui édifice commercial, vers 1900.
Édifice de plan rectangulaire de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à trois lucarnes ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de schiste calibrées ; enduit supprimé : on peut le voir sur une carte postale du début du 20e siècle (voir fig. 50) ; corniche en schiste en quart de rond ; niche à statuette au-dessus de la fenêtre centrale de l’étage. La fenêtre de droite du rez-de-chaussée a été transformée en vitrine.
* 50, av. de la Libération, édifice commercial, aujourd'hui maison, limite des 19e-20e siècles.
Édifice de plan rectangulaire ; ancien commerce comme le suggère la porte centrale et comme on le voit sur la fig. 50. Aujourd’hui maison de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travée avec la porte centrale ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de schiste calibrées ; porte inférieure droite transformée en fenêtre.
* 53-55, av. de la Libération, maisons, aujourd'hui débit de boissons, limite des 19e-20e siècles.
Ensemble de deux anciennes maisons dont les façades ont été assorties : pose d’un enduit peint, de placage de pierres dans les parties inférieure et supérieure des murs et de trois bandeaux de briques.
Maison de gauche : bâtiment de plan rectangulaire de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; sous-sol, rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon formant travée avec les baies inférieures ; piédroits des baies en pierres de taille de schiste calibrées ; fenêtres inférieures élargies.
Maison de droite : bâtiment de plan massé ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré ; fenêtres de l’étage disposées en quinconce par rapport aux baies inférieures ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de schiste calibrées.
* 57, av. de la Libération, maison, vers 1900.
Édifice de plan massé à deux travées ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travée avec les baies de droite ; murs enduits ; piédroits des baies en pierres de schiste calibrées.
* 59, av. de la Libération, maison, vers 1900.
Édifice de plan massé à trois travées ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travée avec la porte ; murs enduits ; piédroits des baies en pierres de schiste calibrées.
* 61, av. de la Libération, maison, vers 1900.
Édifice de plan massé à une travée ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travée avec les fenêtres ; murs enduits ; piédroits des baies en pierres de schiste calibrées ; fenêtre inférieure élargie.
* 65, av. de la Libération, maison, 1er quart 20e siècle.
Édifice de plan rectangulaire ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage de comble (surélevé ?) dont les deux lucarnes passantes à pignon forment travées avec les fenêtres inférieures ; piédroits des baies harpés en pierres de taille de schiste calibrées alternant avec des briques.
* 3-5, pl. de la Motte, maisons, 1er quart 20e siècle.
Édifice de plan rectangulaire ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travée avec les portes ; enduit supprimé (?) ; piédroits des baies en pierres de schiste calibrées ; niche à statuette en schiste au-dessus de la travée de la porte de droite.
* 6, pl. de la Motte, presbytère, 4e quart 16e siècle.
Bâtiment de plan rectangulaire double en profondeur ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble. Il a été rehaussé comme on peut le voir dans le mur-pignon. De la construction d’origine seuls quelques vestiges subsistent : l’imposant linteau à accolade de la porte, dont la forme est courante sur la commune à cette époque, tout comme le calice à pied et coupe élargis orné d’un nœud sur le pied ; les fenêtres de la travée de droite, les plus anciennes, ont perdu leurs croisillons ; à l’intérieur, les fenêtres de la travée droite comportent toutes deux des coussièges ; enfin, la cheminée du rez-de-chaussée sur le mur-pignon sud est elle-aussi d’origine : ses piédroits en colonnette ornées d’une moulure plate – le listel – à bases et chapiteaux en grès en attestent, mais elle provient de l’étage et a perdu son linteau d'origine. L’édifice a subi de nombreuses transformations : reprises à divers endroits de la maçonnerie ; dans la travée gauche, agrandissement des fenêtres et appuis en ciment ; les petits jours qui servaient à éclairer l’escalier ont été agrandis et leur encadrement refait ; la porte dont les piédroits ont peut-être été entièrement refaits a été agrandie en hauteur ; appuis en ciment aux fenêtres de la travée de droite ; ouverture d’une travée de portes-fenêtres à droite et appui du nouveau bâtiment de la mairie. Une large porte en béton a été ouverte dans le mur-pignon. Le presbytère participe à la réhabilitation en cours de la mairie pour accueillir divers services communaux.
Sur le cadastre de 1825, le presbytère (parcelle 837) était entouré d’un vaste espace libre (parcelles 813- 816 et 830) sur lequel se trouvaient un puits et un lavoir, près d’une fontaine couverte. Les deux dépendances qui fermaient la cour du côté de la place ont disparu ; une autre a été construite au sud-ouest du logis.
* 7, pl. de la Motte, maison, 1er quart 20e siècle.
Maison de plan rectangulaire de type ternaire : deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon à linteau légèrement cintré ; piédroits des baies harpés en pierre de taille de schiste calibrées ; enduit supprimé (?)
* Pl. de la Motte, école, aujourd'hui maison, 1er quart 19e siècle, 1838 et 4e quart 19e siècle.
Bâtiment de plan rectangulaire, double en profondeur (?) ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré et d’un comble sous un toit à longs pans à croupes ; fenêtres de l’étage disposées en quinconce par rapport aux baies inférieures – celles du milieu sont bouchées ; piédroits des baies en pierre de taille de granite, à feuillure pour les plus anciennes ; lucarnes passantes à fronton de création récente sur la façade principale.
Déjà présente sur le cadastre de 1825 (parcelles 838 et 839), la maison avec sa cour et son jardin fut achetée en 1838 par la fabrique de la paroisse, qui l’affecta au logement et à l’entretien de religieuses tenant une petite école-hospice. Rebâtie alors et aménagée dans ce but – classes au rez-de-chaussée, logement des enseignantes à l'étage –, elle est cédée à la commune en 1855 et revient dans les biens de la fabrique en 1893. Elle est aujourd’hui transformée en un petit immeuble d’appartements.
La Vigne était autrefois un écart distinct du bourg. Il en fait partie maintenant. Dans l'impasse de la Vigne, on peut trouver un puits et un four à pain de quartier.
Dans la maison du 4, place Gabriel de Villebonne, ont été remployées des pierres de taille moulurées de schiste, servant autrefois à l'encadrement de fenêtres et de porte ; certaines déclinent une sorte de schiste très clair "taché" de noir, que l'on rencontre ailleurs dans la commune, à Véret notamment.
(M. -D. Menant)
Chargée d'études à l'Inventaire