L'écart de la Brissais
À l’ouest du bourg de Saint-Martin, dans la partie basse de la commune, l’écart de la Brissais est voisin du canal. Le long du chemin qui menait du Guélin à Rieux, les maisons et les fermes sont orientées vers le sud mises à part la ferme 2 et celles d’un petit alignement, au sud (parcelles 206 à 210) qui sont tournées vers l’ouest. Toutes les fermes ont aujourd’hui perdu leurs fonctions agricoles. Cinq fermes et deux maisons ont été repérées et sont rassemblées dans cette notice.
La ferme 1 était une ferme tout en longueur, dont les dépendances prolongeaient vers l’ouest le logis à deux pièces symétriques. Tous les autres édifices sont constitués d’une seule pièce habitable ; deux logis-étables ne possédaient qu’une porte pour le passage des hommes et des animaux ; les deux maisons étaient sans fenêtre, seulement éclairées par leur porte.
Fermes et maisons sont construites en schiste ; les linteaux des baies sont en bois et les appuis des fenêtres ou des lucarnes en lames de schiste ; seule la maison construite au début du 20e siècle a des linteaux ou l’encadrement complet des baies en pierre de taille de granite.
Au nord de l’écart, la ferme 8 a été construite vers 1900, dans le même style que la ferme 1 : plan rectangulaire à deux pièces symétriques de part et d’autre d’un couloir ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon ; piédroits des baies en moellons de schiste, appuis et linteaux en calcaire ?. Prolongé à l’ouest par une grange ou une remise aujourd’hui transformée en logement et garage : rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît à lucarnes passantes à pignon. Le puits est recouvert de dalles de schiste.
À l’ouest, un édifice (9) en ruines conserve une grande cheminée dont le linteau en schiste est soutenu par des consoles moulurées.
Au sud, la maison 10, en ruines, abrite une cheminée en schiste ; dans la maison 11, on trouve les vestiges d’une cloison en palis de schiste cloués sur une poutre, témoin d’une pratique de construction de cette partie du Morbihan ; son lignolet affiche la date 1882 ?. Le cellier voisin (parcelle 336) porte lui un lignolet daté 1897 ; sur la parcelle 337, un linteau de porte bouchée porte le monogramme IHS. Enfin, près de la parcelle 418 est déposé un gros bloc de quartz, dont on sait que c’était une roche très utilisée pour se protéger de la foudre.
Les édifices repérés ou sélectionnés dans cet écart sont décrits en Annexe.
Chargée d'études à l'Inventaire