Dossier d’œuvre architecture IA56008096 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de La Gacilly
Manoir, aujourd'hui maison, la Ville Macé (Les Fougerêts)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes riveraines du canal de Nantes à Brest - Gacilly (La)
  • Commune Les Fougerêts
  • Lieu-dit Ville Macé (la)
  • Dénominations
    manoir
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, four à pain, logis, remise, fournil

La Ville Macé apparaît dans le texte de la réformation (recensement des nobles de la commune) de 1427 : « L'hébergement de la Ville Macé appartenant à Jehan Hastelou sieur de Trelan entien ouquel a métairie entienne et exempte ». Les « hoirs Guillaume Hatelou », titulaires de 30 livres de rente, sont portés « deffaillants » à la montre (convocation de l'arrière ban de la noblesse à la revue militaire) de 1464 ; à celle de 1481, Jehan Hastelou, titulaire de 30 livres de rente, « a présanté Jehan Hodyc archier en poinct ». Dans le texte de la réformation de 1514, "la maison et métairie de la Villemacé qu'à présent possède Me Ollivier Rio qui est debatue entre il et led. Vincent Mancel. » Le texte des réformation de 1666 mentionne : " La maison noble de la Ville Macé."

Le manoir est une construction du 16e siècle. Perpendiculaire au manoir, une maison, peut-être une ancienne ferme, pourrait occuper l’emplacement de « la métairie entienne et exempte » [d’impôts], dont il est question dans le texte de réformation de 1427. Présente sur le cadastre de 1824, elle a été entièrement reprise au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Le bâtiment, orienté à l’est, a adopté un plan massé à pièce unique et tour d’escalier postérieure.

Sur l’élévation principale, l’entrée se faisait, dans l’angle nord-est, par une porte en plein cintre chanfreinée, remplacée aujourd’hui par une porte ouverte dans le mur-pignon ouest, au 19e siècle. Une travée de fenêtres occupe le centre de la façade ; les encadrements des baies sont en schiste, sauf le linteau de la fenêtre de l’étage, en bois ; la fenêtre du rez-de-chaussée a été agrandie vers le haut ; son appui est mouluré et son linteau à accolade est gravé d’un motif central en forme de cœur ( ?).

Sur l’élévation ouest, aucune ouverture, si ce n’est une fenêtre, au premier étage, aujourd’hui bouchée, et le jour de l’escalier.

Au rez-de-chaussée, la salle disposait d’un évier constitué d’une dalle de schiste monolithe, au-dessus d’une vaste niche, le tout sous la fenêtre. Sur le mur sud, la cheminée a été remplacée au 19e siècle par une cheminée à linteau de bois et hotte droite ; elle a été remontée dans la salle de la maison.

Face à la fenêtre, une porte en plein cintre chanfreiné ouvre sur l’escalier en vis en bois, qui n’est plus utilisé aujourd’hui.

L’étage n’a pas été vu. Par son encadrement, la fenêtre est semble avoir été ouverte ou reprise au 19e siècle. Au sommet de l’escalier, accès aux latrines. L’étage de comble, auquel menaient les quelques marches restantes, a disparu.

La maison perpendiculaire au manoir est un logis de plan rectangulaire à deux pièces symétriques ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît à lucarne passante formant travée avec la porte centrale ; encadrements des baies en pierre de taille de schiste. Dans la salle, on a remonté la cheminée du manoir ; elle se compose de deux consoles en granite chanfreiné (double à gauche, triple à droite), qui soutiennent un linteau monolithe de schiste ; les piédroits sont en granite chanfreinés.

Au sud du manoir, un fournil et son four ; au sud-ouest, une grange.

(M. -D. Menant)

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis sans jour
  • Typologies
    tour d’escalier postérieure ; évier ; logis à une pièce par niveau
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Les Fougerêts. Cadastre napoléonien, section A3 des Zéreux. Levée par M. Thébaut, géomètre, 1824, échelle 1:2500.

    Archives départementales du Morbihan : 3 P 157/4
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013