Description des édifices repérés ou sélectionnés dans l'écart
Les numéros renvoient à la carte des « Édifices repérés et sélectionnés dans l’écart ». La table des illustrations rassemble les images de chaque édifice ; toutes les illustrations d’un édifice sélectionné pour étude sont également attachées à la notice de cet édifice.
Autant que faire se peut puisque, le plus souvent, il n'y a pas eu de visite intérieure, les édifices sont décrits tels qu'ils devaient être à l'origine ; sauf mention contraire, les façades principales sont orientées vers le sud, tous les murs sont construits en moellons de schiste ; tous les pignons sont couverts.
* Maison 1, limite des 18e-19e siècles et 1er quart 20e siècle.
Logis séquentiels à pièce unique, orientés vers l’est ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît à lucarne passante à pignon, formant travées avec les fenêtres inférieures ; murs enduits ; linteaux en pierre de taille de schiste et entourages complets des baies en pierre de taille de schiste calibrées ; appentis postérieurs.
* Maison 2, 18e siècle (?).
Maison de plan massé ; rez-de-chaussée sur dépendance surmonté d’un comble à surcroît éclairé, en façade nord, par une lucarne en bois formant travée avec la fenêtre (19e siècle) du rez-de-chaussée et la porte du sous-sol ; en façade sud, accès au rez-de-chaussée surélevé par un escalier droit extérieur à rampe en schiste ; près de l’entrée, en haut de l’escalier, écoulement d’un évier en schiste ; toit à croupes, important coyau ; sur l’angle nord-est, une tour demi-hors œuvre abritait peut-être des latrines (?).
* Ferme (?) 3, aujourd'hui maison, milieu 17e siècle.
Maison à deux pièces ou plus par niveau, orientée à l’ouest ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage à deux fenêtres formant travées avec les baies inférieures ; les baies ont toutes été agrandies sauf la porte en plein cintre moulurée ; encadrements des baies et chaînes d’angles alternées en schiste ; cheminée en schiste sur le mur-pignon sud.
* Maison 4, 1912.
Maison à deux pièces symétriques, orientée à l’est ; rez-de-chaussée surmonté d’un comble à surcroît à deux lucarnes passantes ouvertes dans l’intervalle des baies inférieures ; encadrements des baies en pierre de taille de schiste calibrées ; enduit supprimé (?) ; entre les deux lucarnes, pierre portant la date 1912 et les initiales J – R. Cette maison est construite à l’emplacement de la partie sud du manoir.
* Maison 5, 18e siècle (?) et 20e siècle.
Maison très étroite en profondeur ; rez-de-chaussée surmonté d’un étage carré à deux petites fenêtres ; les baies ont toutes été agrandies ; linteaux et appuis des baies en schiste ; le linteau de la porte est gravé ou regravé (?) de la date 1756 ; sous le toit, à gauche, ajout de pierres de schiste simulant des boulins à pigeons et remploi d’un œil-de-bœuf.
* Manoir 6 (sélection), 16e ou 17e siècle.
Du manoir primitif, il ne subsiste plus aujourd'hui que la partie nord. Le bâtiment, orienté vers l'est, est constitué d'un rez-de-chaussée surmonté d'un étage. L'ancien jardin, entouré de son mur existe encore au nord.
De nombreuses dépendances viennent compléter ces édifices.
Au sud, une sorte de "tour d'artillerie" présente des bouches à feu, renforçant ainsi le rôle défensif de la place, déjà illustré par les fenêtres de tir ouvertes dans le pignon nord du logis du manoir. Celliers, porcherie - dont l'enclos est entouré de palis -, fournil et four à pain et puits encastré complètent l'écart.
Au nord, un étang formé par le ruisseau de la Ville Caro faisait tourner l'un des moulins dépendant du manoir ; il a été asséché au milieu du 17e siècle ; on peut cependant voir un moulin à eau sur le cadastre de 1824, dont la digue ferme le plan d’eau qui traverse la barre de schiste séparant la Ville Caro de la Ville Macé.
Le moulin à vent actuel, du 19e siècle, est peut-être à l’emplacement de l’ancien moulin.
(M. -D. Menant)
Chargée d'études à l'Inventaire