En 1868, l’ardoisière est exploitée à ciel ouvert par MM. Louis Ange Marie Desgoulle et Lucien Charles Desgoulle. Elle appartient à Anne
Marie Bénoit, femme Berthy. Ils emploient 15 ouvriers. Un manège sert pour l’extraction de la pierre et de l’eau. Les exploitants souhaitent exploiter de manière souterraine, ce qu’ils font dès 1868.
L’excavation a une ouverture rectangulaire de 7 mètres (est-ouest) et de 21 à 25 mètres (sud-nord). A l’intérieur, les travaux sont disposés par gradins. Les blocs et l’eau sont montés grâce à des câbles de fer ronds et goudronnés. Des clôtures sont mises en place pour éviter la chute des personnes égarées la nuit.
En 1875, Lucien Desgoulles ouvre une nouvelle ardoisière à ciel ouvert à 11 mètres à l’est de celle exploitée souterrainement. Les deux seront réunies par une galerie. Celle de l’est sera à ciel ouvert et fait 25 mètres et celle de l’ouest est souterraine. Le puits est irrégulier, il a été creusé en l’élargissant jusqu’à 40 mètres de profondeur. Le fond est recouvert de déblais sur 7-8 mètres. La partie sud doit être remblayée car des affaissements se produisent.
L’ardoisière présente alors une chambre à l’ouest. Il est prévu d’ouvrir d’autres chambres de l’est à l’ouest. Il y a toujours un manège à chevaux à l’orifice du puits. Une galerie de 150 mètres sert à l’écoulement des eaux, mais la carrière étant élevée, elle est peu touchée par la montée des eaux.
En 1895, l’ardoisière est rouverte par MM. Jean Cato et François Le Blaye. Les ardoisières forment un réseau souterrain compliqué, avec des vides superposés à plusieurs étages. Cela montre que les exploitants précédents ont bien exploité souterrainement les ardoisières et ce de manière très approfondie. Les nouveaux travaux devront être faits après une étude sérieuse.
En 1899, M. Juhel est devenu le nouveau directeur de l’ardoisière. Il fait installer une machine à vapeur de 15 chevaux, tubulaire, avec un corps horizontal cylindrique. Elle est en laiton et a été construite par M. Callen. Elle est utilisée pour faire mouvoir le treuil.
L'ardoisière a certainement été exploitée jusqu'à la fin du XIXe siècle. Nous n'avons pas de date de fermeture, mais cette exploitation semblait importante, dans les moyens utilisés et d'après la profondeur des puits.