Chargée d'études Inventaire
- inventaire topographique, Vallée du Scorff
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Toscer CatherineToscer Catherine
Chargée d'études à l'Inventaire
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Guémené-sur-Scorff - Morbihan
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Commune
Langoëlan
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Lieu-dit
Restermen
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Dénominationsferme
Malgré son état actuel de vestiges, par ses dimensions, la qualité de sa mise en œuvre et de ses dispositions, le logis à distribution croisée de Restermen fait partie des constructions majeures de la commune, propriété d’une élite rurale, comme la métairie de Pempoulquio ou celle de Taleros, plus petite, ou celle plus tardive du Coledic. Elle pose avec ces dernières la question de l’origine de la richesse de ce territoire (Langoëlan, Mellionnec, Ploerdut) aux 16e et 17e siècles.
La présence de cette maison au sein d’un grand hameau est cependant singulière s’il s’agit d’une métairie, celles-ci étant souvent isolées (à l’exception de la grande maison tombée en ruines et remaniée de Quénépévan, à la structure identique). Elle n’est pas signalée dans les réformations de Langoëlan, mais sa proximité de Lescouet-Gouarec peut faire penser qu’elle dépendait peut-être d’une seigneurie de cette paroisse.
Il est dommage que la maison, encore debout quoiqu’en mauvais état en 1999, n’ait pu être conservée intacte : les louables et difficiles travaux de restauration en cours ne respectent pas tout-à-fait les percements d’origine.
La maison est construite dans un grand hameau établi à la frontière de Langoëlan et de Lescouet-Gouarec.
Elle n’est pas signalée dans les réformations de la noblesse de Langoëlan, mais peut-être dépendait-elle sous l’ancien régime de la paroisse de Lescouet-Gouarec : il peut s’agir d’une ancienne métairie.
Le corps principal est bâti d’un seul tenant sans doute à la fin du 16e siècle. Les ouvertures du rez-de-chaussée à droite et la fenêtre de la salle ont été modifiées au 18e siècle ou au début du 19 siècle, peut-être à la suite d’un écroulement partiel de la façade est dont témoigne la reprise entre les deux parties. Le plan cadastral de 1842 signale à cette époque deux propriétés. Le bâtiment se prolongeait encore vers l’est par deux maisons plus petites : la plus proche a été reconstruite au 19e siècle, en remployant les pierres de la construction ancienne, l’une portant la date de 1624.
Encore presque intact en 1999 (la tour d'escalier était cependant en ruines, et la transformation de la salle en étable avait nécessité l’ajout de divisions partielles en béton), le bâtiment s’est de nouveau en écroulé récemment (partie haute médiane) ; de la tour d’escalier contemporaine de l’édifice ne reste aujourd’hui qu’une partie de l’escalier en vis
Une dépendance en retour construite en partie avec des pierres de remploi se greffe sur la partie est au 18e ou au début du 19e siècle (elle figure sur le plan de 1842). Une seconde dépendance à usage de soue à cochon a été construite en retour de l'extrémité ouest dans la 2e moitié au 19e siècle, et surélevée un peu plus tard : elle a aujourd’hui perdu sa toiture.
Les deux bâtiments construits au sud figurant sur le plan cadastral de 1842 ont disparu.
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
- Principale : 4e quart 18e siècle
- Secondaire : 1er quart 21e siècle
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Dates
- 1792, porte la date
La maison est située dans un village important aujourd'hui divisé entre Lescouet-Gouarec et Langoelan, dont la majorité des maisons sont anciennes. Construite en grand appareil de granite, elle est du type dit « à distribution croisée » : le rez-de-chaussée est occupé à l’ouest par la salle, dont l’extrémité ouest était peut-être une étable, sans certitude. Cette salle est chauffée par une grande cheminée au cœur en pierre de taille percé de deux niches : un soin particulier est adopté pour la taille du décor des piédroits. Dans le mur nord, une grande armoire murale en plein cintre avec ressauts servant de supports à une tablette disparue disposait probablement d’un saloir, d’après la taille des pierres de la tablette ou pierre à saler, mais le vide est aujourd’hui comblé. A droite de la cheminée, une porte à piédroits chanfreinés, dont une partie des pierres est communes à celles de la cheminée, mais dont le linteau a été changé pour un linteau de bois, conduit à l’étable ou au cellier. Dans le mur sud, à droite de cette porte, un placard mural à bords feuillurés dont le volet de fermeture a disparu.
Près de la cheminée dans le mur nord une porte en anse de panier mouluré conduit à la cage d’escalier, en ruine, mais de plan carré d’après sa forme sur le plan cadastral ancien : elle abrite un escalier en vis en pierre, encore en place, qui distribue par une porte chanfreinée le comble (au-dessus de la salle) ; une seconde porte desservait la chambre haute : seul en est conservé un piédroit chanfreiné visible aujourd’hui dans l’appentis prolongeant vers l’est l’ancienne tour d’escalier.
Au-dessus de l’étable ou du cellier, la chambre était éclairée par une seule fenêtre à croisée dont meneau et traverse ont disparu. Elle est aujourd’hui doublée d’une seconde fenêtre récente. Une cheminée de granite adossée au mur est dont le linteau a disparu montre des piédroits à colonnettes. Il n’existait pas de communication entre la chambre et le grenier ouest.
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Murs
- granite pierre de taille
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Archives départementales du Morbihan
- (c) Région Bretagne
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