Chargée d'études Inventaire
- inventaire topographique, Vallée du Scorff
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Toscer CatherineToscer Catherine
Chargée d'études à l'Inventaire
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Guémené-sur-Scorff - Morbihan
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Commune
Langoëlan
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Lieu-dit
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Adresse
rue de Maner Bihan
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Précisions
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Dénominationsdemeure
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AppellationsChâteau Haïk
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Parties constituantes non étudiéesferme, serre, jardin, enclos
Une maison de villégiature originale au fond de la campagne bretonne, vitrine du savoir-faire de son commanditaire
La maison construite pour M. Haïk et son épouse est d'une variété architecturale et technique qui illustre le savoir-faire et l'éclectisme de son commanditaire, entrepreneur de travaux publics (ou négociant) à Paris, originaire de Tunisie. Une partie des dispositions pourrait être issue des recueils de modèles édités à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, tels que la "Revue générale de l’architecture et des travaux publics" de César Daly ou "Monographies de Bâtiments Modernes" de Raguenet. Tous les matériaux alors utilisables sont ici mis en œuvre, avec l'association du béton, de la brique, du moellon enduit imitant la pierre de taille, de la ferronnerie et du verre. Si la façade sur rue révèle une élévation relativement classique dans la forme des ouvertures et l'accès au rez-de-chaussée par un large escalier, il n'en est pas de même du plan, avec la galerie ouverte qui relie le pavillon nord et la tourelle belvédère sud, ainsi que l'évidement d'une partie de l'élévation ouest pour loger l'escalier et une sorte de jardin d'hiver en étage donnant sur le balcon avec marquise vitrée. Aucun architecte n'est connu pour cette maison détonnant dans la campagne de Langoëlan qui montre un souci de paraître conforté par les dons de très belles œuvres de mobilier religieux et tableaux faits à l'église paroissiale, dons qui furent peut-être faits par Jacques Haïk, frère d'Albert, célèbre producteur de cinéma de l’entre deux guerres, qui séjourna fréquemment à Langoëlan.
La demeure, nommée "Ar Maner Bihan", est surnommée "Château Haïk" du nom de son commanditaire, Albert Haïk, entrepreneur de travaux publics parisien (ou négociant à Paris selon les sources), construction entreprise à la demande de son épouse Marie-Louise Le Nouveau, originaire de Langoëlan, probablement entre 1920 et 1930. Occupée par les allemands durant la dernière Guerre, elle est laissée à l'abandon à la fin du 20e siècle, puis aujourd'hui en cours de restauration.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par tradition orale
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Personnalité :
Le Nouveau Marie-Louisecommanditaire attribution par tradition oraleLe Nouveau Marie-LouiseCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Entourée d'un vaste jardin enclos donnant à la sortie nord du village sur la route menant de Guémené à Rostrenen, la demeure est ouverte sur quatre côtés, mais sa façade principale est orientée vers l'est et la route départementale. La maison est séparée de la route par une grille ornée de l'initiale H (Haïk), et de la ferme au nord par une clôture végétale.
La maison est édifiée en moellon enduit d'un faux appareil en pierre de taille (est et sud). Au nord-est du corps principal, une avancée couverte en terrasse est dotée de deux étages carrés (au lieu d'un seul pour le corps principal), et communique par une galerie découverte avec la partie la plus originale et remarquable de de l'édifice : une tourelle circulaire montant de fond sur l'angle posée sur quatre colonnes de béton ; construite en brique et béton, elle a deux étages carrés surmontés d'un niveau ouvert formant belvédère couvert d'un dôme cimenté. L'élévation antérieure adopte des formes variées d'ouverture à chaque niveau, au contraire des élévations latérales à fenêtres rectangulaires à linteau à clé saillante et à retombées latérales.
L'élévation postérieure est complexe et consiste en une véranda couverte surmontée d'une serre : la partie sud du volume de cette façade postérieure est évidée au niveau du rez-de-chaussée et de l'étage de soubassement ; sur un étage de soubassement, le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier couvert latéral et donne sur une terrasse couverte, alors qu'au 1er étage, le balcon couverte d'une verrière communique avec une pièce à claire-voie aujourd'hui en partie reconstruite en parpaings.
L'intérieur n'a pas été vu.
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Murs
- granite moellon enduit
- béton
- brique
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Toitsardoise, béton en couverture
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Étages1 étage carré, étage de soubassement, étage en surcroît
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- dôme circulaire
- terrasse
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre
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Techniques
- ferronnerie
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Représentations
- monogramme
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Précision représentations
Grille en fer forgée ornée de l'initiale H pour Haïk. Balcons en ferronnerie.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
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Le patrimoine des communes du Morbihan. Paris : Flohic éditions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).
p.423
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