Contexte urbain
Le lycée professionnel Marie-Le-Franc est positionné en bordure du boulevard Léon Blum, face au lycée Colbert, avec lequel il forme un ensemble. Ce boulevard est l'un des axes de circulation et de desserte créés par Georges Tourry, l'architecte en chef de la reconstruction de Lorient et de ses trois lycées publics. Le lycée est ainsi facilement accessible depuis les autres quartiers de la ville et les communes environnantes. Construit sur des terrains marécageux, qu'il a fallu assainir en canalisant un ruisseau, l'établissement se situe à l'origine aux limites de l'urbanisation entre le quartier de Merville et celui du Petit-Batteur. Il est aujourd'hui entièrement intégré dans le tissu urbain.
Contexte paysager
Le minéral et le bâti dominent. Au nord-est, derrière le bâtiment B, les pelouses accueillent un potager et des ruches. Au sud, sur une butte, sont présents de hauts arbres, des résineux, majoritairement.
Les parties constituantes et leurs fonctions en 2018
Bâtiment A : administration, bâtiment B : externat, internat, réfectoire, foyer, infirmerie (et, à l'origine, logements de fonction) ; bâtiment C : externat, ateliers ; bâtiment G : porche d'entrée, accueil, ateliers ; gymnase (propriété de la Ville, cf. opération "patrimoine des sports") ; logements de fonction ; préfabriqués ; abris deux roues ; local d'entretien.
Organisation générale
Le lycée professionnel Marie-Le-Franc est le plus petit des trois lycées publics de Lorient, tant par le nombre des bâtiments que par sa surface, légèrement inférieure à deux hectares (environ quatre fois moins que chacun des deux autres). Si les barres dominent ici encore le bâti, l'ensemble est plus dense. Deux grandes barres (les bâtiment B et C) de cinq et trois niveaux le dominent. Elles sont positionnées perpendiculairement l'une par rapport à l'autre, mais ne sont pas jointives.
Le bâtiment A, une petite barre de trois niveaux forme, avec la plus haute des barres (B), en avant de laquelle il prend place, un plan en équerre. Il abrite l'administration et l'accueil. Le bâtiment attenant (B) accueille des salles de classe, l'internat, le réfectoire, des logements de fonction. L'autre barre (C) reçoit un externat et des ateliers.
Ces bâtiments de plan rectangulaire sont couverts de toits-terrasses composés de deux parties, dont les légères pentes convergent vers un caniveau central. Les étages sont desservis par un couloir central et des escaliers positionnés aux extrémités.
Le large passage entre les deux barres, situé face à l'entrée, permet d'accéder à une vaste cour goudronnée. A l'origine, il n'est pas bâti. La cour, quant à elle, était en partie aménagée pour les activités sportives, jusqu'à la construction du gymnase municipal, attenant au bâtiment C, au sud-ouest de la parcelle.
Des logements de fonction sont situés aux périphéries.
En 2010, s'achève la construction d'un bâtiment entièrement neuf (bâtiment G), de plan rectangulaire, qui relie les trois bâtiments principaux. Il est composé de deux espaces principaux : d'une part, un porche qui matérialise l'entrée du lycée, ferme la cour et reçoit l'accueil et, d'autre part, les nouveaux ateliers coiffure et pressing. Il est couvert d'un toit-terrasse en partie végétalisé.
Évolution du bâti
Restructuration interne de l'internat et de la restauration (1994-95).
Construction du gymnase municipal (1998)
Restructuration complète (2009-2014) :
Réhabilitation thermique des façades des bâtiments A, B et C. La trame est conservée, mais les carreaux de grès bleu clair sont recouverts par des plaques composites gris clair.
Construction du bâtiment G et restructuration de l'entrée en 2010.
Œuvre du 1% et autres œuvres
Présence d'une statue réalisée dans le cadre du 1%, à l'entrée. Et de deux granitos, le premier représente une hermine, le second porte une inscription : "Académie de Rennes".
Le tableau national du 1% indique que deux artistes ont été sollicités pour la décoration de l'établissement : Louis Berthommé Saint-André (1905-1977), en 1964, et Guy-Charles Revol (1912-1991), en 1965. Dans la mesure où le premier est un peintre, lithographe et illustrateur et le second un sculpteur, il est possible d'attribuer la sculpture de l'entrée à Guy-Charles Revol, auteur par ailleurs d'une sculpture pour le lycée Colbert. Avant le déplacement de cette dernière, les deux sculptures se trouvaient face à face, à une centaine de mètres de distance.
Le Conseil général des Bâtiments de France avait statué à ce sujet, le 30 juin 1964 :
"Au titre du 1% M. Tourry Architecte de l'opération propose de décorer le Collège d'Enseignement Technique Féminin de LORIENT.
1°/ par une sculpture de ciment de 3,50 de hauteur placée près de l'entrée de l'établissement.
2°/ par une peinture sur toile marouflée de 14 m2 à placer dans le foyer."
L'attribution des granitos, semble plus délicate.
Lors de la mission de recensement, en mars 2018, un artiste en résidence, Simon Augade, installait une œuvre éphémère nommée "Hérisse" (voir lien site internet Base DD'AB - EESAB). Cette dernière joue avec la statue et le porche d'entrée.
Collections pédagogiques
Quelques outils ayant servi à l'enseignement de la coiffure et du repassage sont exposés dans l'espace d'accueil.
Chargé d'études à l'Inventaire