La courtine 18 de l'enceinte du Palais, dite aussi coupure 18, nécessaire pour empêcher les infiltrations à l'extrémité nord-est du camp retranché entourant la ville, est entreprise après la crise diplomatique européenne de 1840.
Une première tranche de travaux s'achève en 1845, mais des éboulements de l'escarpe en rocher obligent à la reconstruire à partir de 1846 entièrement en maçonnerie en avant de son premier tracé. Les travaux se poursuivent, ralentis par la nécessité d'excaver de nouveau la roche et le manque de crédits, jusqu'en 1856-1857. Le tracé évolue peu durant cette période, hormis la suppression du cavalier prévu à l'extrémité gauche, et l'aménagement d'un chemin de ronde avec mur à bahut au sommet de l'escape, transformant ainsi l'ensemble du parapet en cavalier. La porte de Locmaria est définitivement aménagée en 1849-1850 à l'extrémité droite de la courtine.
La batterie pour deux mortiers de côte de 32 cm qui devait être placée dans le bastion 4 de la citadelle - trop petit - puis dans la batterie de l'Etna - non entreprise - est construite à l'extrémité nord-est de la courtine en 1864-1865.
Des plates-formes d'artillerie et des traverses sont aménagées après 1870, probablement vers 1880-1890, sur le cavalier de la courtine. Des pièces d'artillerie de côte de calibre 19 ou 24 cm sont également visibles à l'emplacement de la batterie de mortiers sur les cartes postales de la fin du 19e siècle.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands aménagent une petite casemate pour mitrailleuses à l'extrémité du rempart, et un abri à personnel en retrait.
Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".