La bannière dans sa composition générale et par ses figures brodées date du 17e siècle, mais elle comporte des éléments issus de ses restaurations successives.

Le fond de velours de soie devenu jaune avec le temps, entièrement brodé de motifs floraux est sans doute la partie la plus ancienne (16e-début 17e siècle) provenant d'une bannière antérieure. Les broderies formant l'encadrement de la bannière ont été réalisées au 18e siècle, puis des restaurations aux 19e et 20e siècles sont venues la consolider à différents endroits.

Des traces de restauration datant de l'après-guerre (1945-1950) sont encore visibles aujourd'hui, notamment les parties en velours côtelé et les rajouts de morceaux de tricots réemployés. En 1948, après deux ans de travaux, les habitants de Coatascorn retrouvent leur bannière : le"retour de la grande bannière du XVIe siècle, qui ne fut jamais cédé aux "brocanteurs", et qui revint en parfait état à son lieu d’origine - malgré leur peu de connaissance en art religieux, les coatascornais sont contents de la restauration, (...) Les Coatascarnais sont fiers, aiment les belles choses et, malgré leur indifférence religieuse, ne veulent d'aucune manière "passer pour des (...) négligents (...) Force m'est donc donné de faire appel aux bons soins, à la diligence de Mme Lefort : car 3 à 4 mois lui sont départis pour exécuter un travail. Avec sa bonne grâce et son habilité, elle réussit à faire la "besogne (...), et le 16 mai jour du pardon, Mr e. Abbé Louis Bolloets, recteur de (...) bénit la nouvelle bannière " (Cahier paroissial de Coastascorn).

En 1947, la bannière "fut bénit à nouveau" et la restauration coûta 12000 francs. Mme Lefort (Lefait ?) est une habitante de Penvern à Trébeurden, probablement à l'origine de l'association liturgique de Trébeurden qui a pris en charge avec son association la restauration de nombreuses bannières dans les environs : voir les bannières de l'église de Prat et de Goudelin.