La bannière est composée de deux tableaux différents, figurant sur l'avers le Saint-Sacrement et sur l'envers la Vierge à l'Enfant. Elle est présentée sur sa croix en bois attachée au chancel du chœur de l'église Notre-Dame.

Ce qui distingue l'avers de l'envers est la place occupée par la scène représentée : sur l'avers, la représentation du Saint-Sacrement occupe tout l'espace alors que sur l'envers, la Vierge à l'Enfant est présentée comme un tableau encadré.

Chaque scène est appliquée sur un fond de velours rouge orné de motifs végétaux différents sur l'une et l'autre face. Les deux faces sont bordées d'un galon doré et sur la face de la Vierge à l'Enfant, une autre bordure brodée est délimitée par un autre galon pour créer un encadrement supplémentaire.

Le bas de la bannière comporte un lambrequin constitué de 5 festons brodés d'un motif floral central. Chacun est galonné et bordé d'une frange de fils métalliques. Les motifs floraux diffèrent sur chaque face de la bannière.

Le tableau est suspendu à la traverse par une glissière en tissu formée de bandes verticales de velours de couleurs différentes : vert, rouge, orange et vert d'eau, séparés les unes des autres par un galon doré. Au centre de cette glissière, une partie se détache, laissant entrevoir un espace initialement dédié à l'emplacement d'une croix. Cette croix n'est plus présente mais la bannière a donc été conçue dans ce but à l'origine.

La Vierge à l'Enfant est représentée dans une nuée de forme ovale, dans laquelle des visages d'anges (putti) apparaissent. Au pied de la Vierge, un visage d'ange regarde vers le bas, vers la terre. Au niveau iconographique, la Vierge à l'Enfant est similaire à celle présente sur la bannière conservée dans l'église du Merzer.

La scène du Saint-Sacrement est composée deux anges adorant l'Ostensoir (objet servant à présenter l'hostie consacrée) dans une nuée d'où ressortent des têtes d'anges aux ailes stylisées.

Ces scènes sont entièrement brodées mais des visages et certaines parties carnées visibles sont recouvertes de toiles peintes, placées probablement lors d'une restauration au 19e siècle.