doctorante en Histoire, Tempora, université Rennes 2 et université de Lorraine
- enquête thématique régionale, Inventaire des bannières d'Ancien Régime conservées dans le département des Côtes-d'Armor
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Côtes-d'Armor
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Commune
Trégastel
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Emplacement dans l'édifice
sous vitrine, transpet sud
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Dénominationsbannière de procession
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Titres
- Saint Laurent
- Crucifixion
L'église de Trégastel est sous le patronage de sainte Anne et de saint Laurent. La bannière ne représente que saint Laurent. Sur l'envers figure la scène de la Crucifixion.
Les sources manuscrites conservées ne nous permettent pas de retrouver la date d'arrivée de la bannière dans les biens de l'église. Cependant, par comparaison stylistique et technique, nous savons que c'est une œuvre du 18e siècle, probablement réalisée par les mêmes mains que celles à l'origine de la bannière de Langrolay-sur-Rance. La sobriété de la composition, le semis de fleurs de lys et certaines ressemblances au niveau des traits nous invitent à penser à une fabrication de la seconde moitié du 18e siècle.
Elle diffère sur de nombreux points des bannières fabriquées et vendues par les maîtres brodeurs des 17e et 18e siècles. Il est fort probable que cette bannière soit issue d'une communauté religieuse, comme celle du Bon Pasteur de Rennes, dont on connaît le type de production et ses commandes attestées pour les recteurs de paroisses bretonnes.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle, 2e moitié 18e siècle
La bannière de l'église de Trégastel est composée d'un même fond de velours rouge replié sur lui-même par le haut pour présenter les deux faces, comme sur la bannière de saint Laurent de l'église de Langrolay-sur-Rance.
Sur l'avers, figure la scène de la Crucifixion avec la Vierge d'un côté et saint Jean de l'autre et sur l'envers, saint Laurent tenant une palme de la main droite et un gril et un livre de la main gauche. Les figures sont toutes brodées en couchure avec des fils de laine, de soie, de lin et de métal, puis appliquées sur le fond de velours de soie uni.
À la différence des autres bannières conservées datant du 17e siècle et du début du 18e siècle, le fond de velours n'est pas brodé de motifs floraux et végétaux mais parsemé de fleurs de lys brodées. Sur chaque face, une douzaine de fleurs de lys identiques, alignées, sont apposées et d'autres viennent orner les 5 festons carrés composant le lambrequin, toutes brodées en couchure de brins dorés.
Un galon doré contourne l'ensemble de la bannière et le lambrequin composé de 5 festons carrés, séparés et soulignés de franges métalliques.
Les deux tertres (avers et envers) sont brodés avec des fils de laine polychrome en couchure et égayés par quelques fleurs brodées.
Les visages et autres parties carnées des figures ont toutes été restaurés en tentant de redonner leurs lignes originelles.
Les vêtements, objets et attributs sont brodés avec des fils et filés de métal, de lin et de soie avec des points de broderie spécifiques au travail de la broderie figurée. Cependant l'ensemble du travail est réalisé à plat, sans relief spécifique, caractéristique des bannières plus anciennes, annonçant ainsi le travail de broderie ultérieur.
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Structures
- double face
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Matériaux
- soie, brodé
- laine, brodé
- fil métal, brodé
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Mesures
- h : 176 cm
- la : 122 cm
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Précision dimensions
Les mesures datent de son inscription en tant qu'objet Monument historique en 1972
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Iconographies
- SAINT LAURENT
- CHRIST EN CROIX, SAINT JEAN, VIERGE
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Précision représentations
Saint Laurent est présenté avec ses attributs : palme, livre et gril.
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Inscriptions & marques
- armoiries, brodé, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Le fond de la bannière et les festons sont parsemés de fleurs de lys.
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État de conservation
- bonnes conditions de conservation
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
La bannière est conservée dans une vitrine depuis sa restauration en 2002 par Patricia Hood. L’œuvre restaurée présente des traces d'interventions antérieures mais demeure dans sa structure et sa composition fidèle à sa fabrication originelle. Seuls les parties carnées semblent avoir été modifiées à plusieurs reprises.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Protectionsinscrit au titre objet, 1972
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Précisions sur la protection
Inscrite au titre objet Monument historique en 1972 après avoir été retrouvée dans le presbytère. Elle fut ensuite restaurée en 2002 par Patricia Hood puis mise dans une vitrine fabriquée à cet effet et présentée dans l'église.
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Référence MH
- (c) Région Bretagne
- (c) Shantty Turck
- (c) Région Bretagne
- (c) Shantty Turck
- (c) Shantty Turck
- (c) Région Bretagne
- (c) Shantty Turck
- (c) Région Bretagne
- (c) Shantty Turck
Documents d'archives
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fonds d'archives des recherches de René Couffon
oui
Bibliographie
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TURCK, Shantty, Les bannières d'Ancien Régime des Côtes-d'Armor- Un patrimoine textile, une source pour l'histoire, Rapport pour le Ministère de la Culture, non publié, 2023.
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en cours de publication
Turck Shantty, "Un laboratoire de broderie au XVIIIe siècle : la Maison du Bon Pasteur de Rennes" dans Transmission/Transmissions, actes des journées d'études de l'association Française des études textiles, 23 et 24 novembre 2023, Paris, 2025.
doctorante en Histoire, Tempora, université Rennes 2 et université de Lorraine
Église paroissiale Saint-Anne, place de l'Eglise (Trégastel)
Lieu-dit : le Bourg
Adresse : place de l' Eglise
doctorante en Histoire, Tempora, université Rennes 2 et université de Lorraine