La bannière figure sur l'avers la scène de la Crucifixion avec la Vierge et saint Jean au pied de la croix et sur l'envers la scène de l'Assomption de la Vierge.

Les deux faces sont composées d'un assemblage d'éléments textiles brodés datant du 17e et du 18e siècles, restaurés au 19e siècle. Lors de sa protection au titre des Monuments historiques, elle est datée du 18e siècle car la composition générale et les traits des figures relèvent de cette période. Nous sommes en présence d'une bannière fabriquée au 18e siècle fabriquée à partir d'éléments d'une plus ancienne bannière datant du 17e siècle.

Sur l'avers, les figures du Christ, de saint Jean et de la Vierge ainsi que le crâne au pied de la croix ont été restaurés probablement au 19e siècle et les parties à l'origine brodées ont été remplacées par des toiles peintes. Cependant, la configuration, le traitement des vêtements et des fonds de la bannière conservent un travail de broderie plus ancien. Les motifs spiralés brodés sur le fond de velours du tableau et les quatre festons sont les parties les plus anciennes de la bannière, comme ceux présents sur la bannière de Trédrez-Locquémeau (22) ou celle de Plouézoc'h (29).

Les broderies sont appliquées sur un fond de velours vert et marron sur la face de la Crucifixion et de couleur rouge sur la face de l'Assomption.

Sur l'envers, la scène de l'Assomption a été apposée sur un fond de velours semé de motifs spiralés datant du 17e siècle et au centre desquels des fleurs de lys ont remplacé les fleurs d'origines. Ce même motif est repris au niveau des 4 lambrequins au bas de la bannière. La Vierge est entourée d'anges aux ailes déployées travaillés en broderie de couchure et de têtes d'anges. Les parties carnées ne sont plus en broderie comme au 18e siècle mais recouvertes de toiles peintes. La Vierge se tient de façon statique, debout avec les bras repliés et seulement légèrement ouverts, à la différence de celle des bannières de Bringolo (22), Hengoat (22) ou Locquénolé (29).