• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Communauté de Communes du Val d'Oust et de Lanvaux
Le patrimoine mobilier de l'église Saint-André (Le Roc-Saint-André fusionnée en Val d'Oust en 2016), Église paroissiale Saint-André (Le Roc-Saint-André fusionnée en Val d'Oust en 2016)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes riveraines du canal de Nantes à Brest - Malestroit
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Le Roc-Saint-André
  • Parties constituantes non étudiées
    ciboire, croix de procession, bannière de procession, seau à eau bénite

Mobilier et édifice se complètent et en même temps qu’il réfléchit à l’édifice, Arthur Regnault imagine le mobilier qu’il contiendra. Ainsi, dès 1900, il fournit le dessin des élévations intérieure et extérieure des fonts baptismaux. Il accorde également une grande attention à la visibilité du maître-autel et de la chaire à prêcher par les fidèles. Le maître-autel, de style néogothique, rappelle dans son allure la silhouette du clocher, une habitude d’Arthur Regnault dans les églises qu’il construit. La chaire, quant à elle, fait corps avec l’édifice : il faut traverser un mur pour y accéder.

Un matériau clair – ici le calcaire - est privilégié, qui incite à la contemplation et à l’écoute. Au-delà du matériau, Regnault veille à l’homogénéité du mobilier : le décor ajouré de la cuve de la chaire ou posé sur les lambris qui revêtent les murs du chœur se retrouve dans la table de communion qu’il dessine en 1913. Il s’attarde également sur des œuvres moins prestigieuses comme le carrelage autour de l’autel dont il fournit un croquis, tandis qu’en 1911 il travaille encore à l’élévation latérale du maître-autel ou à la porte du tabernacle. De même, il s’occupe du plan des chaises qui occupent la nef et les bas-côtés (1918) ; enfin, les croix de consécration de l’église dont il fournit le croquis en 1920, peintes sur les murs, rappellent fortement le chemin de croix de l’église de Lohéac (Ille-et-Vilaine).

Les verrières sont l’œuvre de l’atelier nantais de G. Robin, actif vers 1900 ; elles ont été offertes par les familles du Boisbaudry et La Croix de Bonrepos, dont on retrouve les armoiries en alliance. Leur iconographie est consacrée à des scènes ‘traditionnelles’ de la religion catholique : Adoration des mages, Cène et Crucifixion, au saint auquel l’église est dédiée : Martyre de saint André, à une dévotion régionale : sainte Anne d’Auray et à des scènes plus ‘politiques’, la Charité de saint Louis, saint Louis et Blanche de Castille, et le Baptême de Clovis.

L’église abrite deux tableaux dus au peintre vannetais Jean-Vincent L’Hermitais, peints en 1738 et représentant saint Benoît de Nurcie et saint Romuald de Ravenne. Ces tableaux, ainsi qu’un troisième, peint en 1744, représentant la Transfiguration et qui aurait disparu, étaient conservés dans l’ancienne église et provenaient probablement du monastère détruit des Camaldules de Saint-Congard.

Regnault fournit également le dessin du nouveau mobilier dont il confie la réalisation à des artisans du pays : la chaire et le maître-autel en calcaire sont l’œuvre des frères Trégouët et Plédran, le fer forgé du retable, celle d'Henri Le Dréan ; tout concourt à créer un volume simple homogène et harmonieux.

(M. -D. Menant)

Bibliographie

  • HAMOURY, Maud. La peinture religieuse en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles. Rennes : P. U. R., 2010 (Art & Société).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 35

Documents figurés

  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Double élévation, intérieure et extérieure, des fonts baptismaux. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, 1900.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O
  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Élévation intérieure de la tribune de l´église. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, 1901.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O
  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Façade principale de la table de communion. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, 1913.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O
  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Étude de carrelage autour de l´autel de l´église. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, [s. d.].

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O
  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Plan des chaises occupant la nef et les bas-côtés de l´église. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, 1918.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O
  • Église paroissiale du Roc Saint-André. Croquis de la croix de consécration de l´église. Crayon gris sur papier, attribué à Arthur Regnault, architecte, 1920.

    Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : série O

Annexes

  • Liste des œuvres repérées dans l'église mais non étudiées
  • Inventaire topographique sur le canton de Malestroit, 1985 :
Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1992, 2010