Chapelle Notre-Dame de Locmaria
Baie 0, vers 1520-1530.
Baie à une forme (4 registres). H. 3,20 m ; L. 1,30 m.
Verrière de la Vie du Christ en 12 scènes, montées dans des armatures métalliques. Registre inférieur : Circoncision, Adoration des mages, Massacre des Innocents ; partie inférieure des 3 scènes recoupée et compléments de bouche-trous. 2e registre : Entrée à Jérusalem avec inscription relative à la Comparution du Christ devant Anne, Agonie au jardin des Oliviers (quelques restaurations), Arrestation du Christ avec inscription relative à la Comparution devant Pilate. 3e registre : Comparution devant Pilate, Flagellation, Comparution devant Anne avec inscription relative au Portement de Croix. Registre supérieur : Portement de Croix, Crucifixion, Mise au tombeau. Très nombreux verres gravés. Très bonne proportion de verres anciens, mais vitrail mutilé et réduit lors de l'installation d´un retable de 1680 (?) dans lequel il est intégré ; meneaux supprimés ; ordre primitif des scènes changé (désordres divers, en particulier dans la disposition des inscriptions relatives au sujet des scènes). Verres souvent corrodés.
Les verrières de la Passion (baie 0), de l´Annonciation (baie 4) et du Jugement dernier (baie 6) ont toutes trois été réalisées vers 1520-1530. Elles ne sont pas de facture homogène mais marquent la plus importante campagne de vitrage de la chapelle. L´Arbre de Jessé (baie 1) a été posé dans un second temps, vers 1540-1550. Il porte ce qui pourrait être la signature d´un peintre verrier du nom d´Yvon Jan, isolée dans l´état actuel des recherches. Dans une baie sud de la nef, vitrée de blanc, a été intégré un rondel du début du XVIIe siècle, probablement rapporté d´un édifice civil. La première restauration documentée par les archives du service des Monuments historiques concerne l´Arbre de Jessé et a lieu en 1929, réalisée par un atelier anonyme. En 1939, le projet de restauration du vitrail de la Passion est abandonné. Malheureusement non déposé, le vitrage souffre en 1943 de l´explosion d´une bombe perdue, qui endommage surtout les vitraux du croisillon sud (baies 4 et 6), dont cependant des fragments ont été ramassés, signalés dans la sacristie où ils sont encore en 1949. En deux temps, l´atelier Gruber effectue la restauration de l´ensemble des vitraux anciens, commencée en 1953 et achevée en 1958. En 1971, les vitraux du tympan sud sont mis en caisse pour éviter leur chute. Le vitrail de l´Annonciation a été analysé en 2003 à l´atelier Hubert de Sainte-Marie, où il était déposé.
Michel Hérold.
Chargée d'études Inventaire