Chapelle Notre-Dame de Locmaria
Baie 8 (nef), XXe s. et 1er quart du XVIIe s.
2 lancettes trilobées et tympan en forme de fleur de lys. Losanges modernes dans les lancettes. Dans le tympan, losanges anciens contenant dans le lobe supérieur un rondel carré au côté supérieur cintré (H. 0,25 m - L. 0,20 m) : apparition du Christ juge à un prêtre donateur présenté par saint Paul, en grisaille, jaune d´argent et sanguine sur verre blanc. Plombs de casse, casses, grisaille dégradée. Rondel provenant d´un édifice civil (?).
Les verrières de la Passion (baie 0), de l´Annonciation (baie 4) et du Jugement dernier (baie 6) ont toutes trois été réalisées vers 1520-1530. Elles ne sont pas de facture homogène mais marquent la plus importante campagne de vitrage de la chapelle. L´Arbre de Jessé (baie 1) a été posé dans un second temps, vers 1540-1550. Il porte ce qui pourrait être la signature d´un peintre verrier du nom d´Yvon Jan, isolée dans l´état actuel des recherches. Dans une baie sud de la nef, vitrée de blanc, a été intégré un rondel du début du XVIIe siècle, probablement rapporté d´un édifice civil. La première restauration documentée par les archives du service des Monuments historiques concerne l´Arbre de Jessé et a lieu en 1929, réalisée par un atelier anonyme. En 1939, le projet de restauration du vitrail de la Passion est abandonné. Malheureusement non déposé, le vitrage souffre en 1943 de l´explosion d´une bombe perdue, qui endommage surtout les vitraux du croisillon sud (baies 4 et 6), dont cependant des fragments ont été ramassés, signalés dans la sacristie où ils sont encore en 1949. En deux temps, l´atelier Gruber effectue la restauration de l´ensemble des vitraux anciens, commencée en 1953 et achevée en 1958. En 1971, les vitraux du tympan sud sont mis en caisse pour éviter leur chute. Le vitrail de l´Annonciation a été analysé en 2003 à l´atelier Hubert de Sainte-Marie, où il était déposé.
Michel Hérold.
Chargée d'études Inventaire