Le retable architecturé du maître-autel, en bois, se développe de part et d’autre de la maîtresse-vitre, couvrant entièrement les murs du chœur. Le soubassement, peint en faux bois, met en valeur le niveau supérieur peint en faux marbre et doré. De chaque côté de la verrière, deux colonnes déterminent une travée dont la niche à coquille est surmontée d’un angelot aux ailes largement déployées d’où partent des chutes de fleurs et de fruits ; chaque niche est occupée par une statue en bois : à droite, saint Paul, à gauche, saint Pierre ; les deux statues, d’une bonne qualité artisanale, ont été sculptées au 18e siècle par le même auteur, selon un modèle stéréotypé. Les travées en retour sont constituées de panneaux plats, séparés par de faux pilastres ; les quatre culots à la base des niches plates sont vides ; les statues, si elles ont un jour existé, ont disparu. Colonnes et faux pilastres supportent un entablement dont la frise est ornée de feuillages et de fleurs ; les rubans qui s’y mêlent et que l’on retrouve près de la tête des apôtres permettent d’avancer une date de construction à la limite des 17e et 18e siècles.
Vers 1930, l'autel et le tabernacle ont été remplacés ; en kersantite, leur style néogothique est repris dans la table de communion.
Deux anges adorateurs en bois, du début du 19e siècle, encadrent l’autel.
(M. -D. Menant)