Dossier d’œuvre architecture IA22133444 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Dinan agglomération
Église paroissiale Saint-Maudez (Saint-Maudez)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Saint-Maudez
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Maudez

L’église de Saint-Maudez, forme un ilot préservé, légèrement excentré du bourg. Elle a maintenu son enclos paroissial d’où jaillit vers l’est un calvaire. Ce dernier très ancien, remonte, hors l’emmarchement, du début du 14e siècle, il a été repris au 18e siècle (vers 1774), lors de la reconstruction totale de l’église. Cette dernière, entièrement en pierre de taille de granite, réemploi, dans son gros œuvre, quelques vieilles pierres sculptées. Le clocher-porche en bas de nef date de la fin du 19e siècle, il est commencé en 1875.

L’intérieur réserve quelques surprises, comme la conservation dans la tour d’un autre calvaire, quoique mutilé, mais d’une très belle facture. L’expression des personnages, le déhanchement prononcé de la Vierge, la position et la représentation du Christ incite à une datation également du 14e siècle. Il s’agit en fait du calvaire de l’enclos paroissial qui fut abattu lors d’une tempête en 1954. Ainsi ces deux calvaires font partie, avec celui nommé, la croix Orin, situé non loin, des plus anciens de Haute Bretagne.

Église dédiée à saint Maudez, fils d’Erélus (Erélée ou Ardée), roi d'Irlande. Saint Maudez serait arrivé en Bretagne vers 528.

On rencontre les appellations suivantes : Capella S. Maudeti (en 1187), Eccl. S.Maudeti de Corsoit (en 1207), abbacia S. Maudeti (en 1208), Eccl. S. Maudeti (en 1253), Eccl. de S. Maudeto (vers 1330), Saint Maude (au XVème siècle). La graphie Saint-Maudé est fréquente au début du XIXème siècle.

La paroisse était à l’origine un prieuré-cure de l’abbaye Notre-Dame de Beaulieu (Mégrit).

L’église actuelle est construite, entre 1774 et 1792, à l’exception du clocher et de la sacristie, par un ingénieur des Ponts et Chaussées Claude Even. Elle est rebâtie, sur l’emplacement de l’ancienne dont elle réemploi les pierres de taille de granite. Elle a été financée par la famille Gouyon de Thomatz dont le château est situé sur la paroisse. Un premier projet abandonné avait été envisagé en 1751 par l’architecte Robert Verron de Saint-Servan. La fenêtre sud de la sacristie porte la date de 1830. Le clocher est quant à lui construit à partir de 1875, selon les plans de Meslay à Saint-Brieuc puis modifiés par Guépin.

Le maître-autel est contemporain de la reconstruction de l’église, il est parfaitement adapté aux dimensions du chevet. Le retable en bois est orné de trois niches dans lesquelles se situent, à gauche Saint-Maudez du 15e ou 16e siècle, au centre, la Vierge a l’enfant et à sa droite saint Malo, ces deux statues sont contemporaines du retable. Une autre statue de la Vierge à l’enfant, du 16e siècle, est remarquable malgré son absence de polychromie ancienne. A l’entrée de l’église, un curieux bénitier est creusé dans une partie de colonne.

Les vitraux de la nef et du chœur sont probablement réalisés en 1902, date d'une nouvelle bénédiction de l'église, ils ont été offerts par le conseil municipal et la fabrique.

Fenêtre de la sacristie avec pierre de remploi datée 1830.

Quelques réemplois de pierres de l'ancienne église, en maçonnerie et en amortissement de pignon.

  • Murs
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise, pierre en couverture
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • MONIER M.E. Sanctuaires, croix et fontaines. Nouvelles promenades autour de Dinan. Rennes : imprimerie bretonne, 1962.

    Bibliothèque municipale de Dinan
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019, 2023