Le nom de Suguensou apparait dans plusieurs documents dès le milieu du 14e siècle. Cependant, l’endroit est occupé depuis bien plus longtemps comme l’attestent les découvertes du camp protohistorique près du Goyen et de la villa romaine de Kervennenec à quelques centaines de mètres plus au nord.
La seigneurie de Suguensou passe en 1647 à Cleden Michelet, sieur de Menez Bihan. A cette époque, la propriété est décrite comme un manoir noble comprenant un vieux château autour d’une terre vague servant de pâture mais comprenant un droit de colombier et de pêcherie sur l’anse de Pont-Pren (au fond de l’anse de Suguensou). On ne connait pas aujourd’hui l’emplacement de ce « vieux château ».
En 1837, le village de Suguensou est composé de deux maisons et de leurs dépendances. Il n’est pas question d’un manoir ni sur le plan, ni dans les états de section du cadastre napoléonien. L’ensemble appartient alors à Charles louis Vaultier, originaire de la région de Coutances et directeur de l’école d’hydrographie d’Audierne.
Son gendre entreprend dès 1848 la construction in situ de l’actuel logis sur une parcelle nommée jardin d’antraon signalée comme courtil en 1837. Plusieurs sources s’accordent pour dire que des matériaux provenant de l’ancien manoir ont servi à cette édification. L’aile est a été bâtie plusieurs décennies plus tard, en 1916, par l’amiral Alfred Fatou.
S’il ne reste rien de l’ancien manoir, on peut toujours observer le moulin à eau, probable dépendance de ce dernier, à un kilomètre au nord-est, sur la commune de Pont-Croix. Quant au moulin à vent signalé en 1837, il a été détruit dans la première moitié du 20e siècle.
Chargée d'études à l'Inventaire