Bel Air est une ancienne borderie-blanchisserie, petite exploitation dont les paysans sont également blanchisseurs pour le compte de marchands de toiles. La présence d'un lavoir et d'étendoirs à proximité du logis permettent cette identification. De même, l'existence de plusieurs maisons de marchands de toiles, à moins de deux kilomètres de Bel Air, reliées par des chemins, confirment la fonction de blanchisserie du site.
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière du Quillio
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne
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Commune
Le Quillio
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Lieu-dit
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Dénominationslavoir, ferme
L'habitation des blanchisseurs est figurée sur le cadastre ancien de 1828 (section B2, parcelles 590, 591), à proximité immédiate du "chemin dit de Lohan à Bel Air", impliquant un lien étroit entre ces deux lieux-dits : celui des marchands de toiles de Lohan et celui de la blanchisserie artisanale de Bel Air. Un courtil (parcelle 589) sépare l'habitation du lavoir non figuré sur le cadastre ancien car établi sur un chemin communal. Par ailleurs, deux "étendoirs" - parcelles pour étendre les toiles - sont mentionnés dans les états de section de 1829, à 100 mètres au sud-est et à l'ouest du lavoir (section B2, parcelles 585 et 623).
Le logis des blanchisseurs est construit au 18e siècle, puis remanié au 20e siècle : les linteaux en bois sont remplacés par des linteaux en béton, les fenêtres sont agrandies, et des lucarnes sont aménagées dans la toiture. La remise figure également sur le cadastre de 1828, tandis que la soue est construite contre le pignon est du logis après cette date.
Selon les états de section de 1829, cette petit exploitation appelée borderie-blanchisserie appartient à "Monsieur Guillo Lohan ... Frère à Lohan". Les étendoirs proches appartiennent à plusieurs propriétaires : Jean François Trévaux au Bergereux (parcelle 585) et à "Collin Ursule femme et Mathurin Tiallard à Botidoux", Saint-Thélo, (parcelle 686).
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
L'habitation des blanchisseurs est construite en petits moellons irréguliers de schiste. Elle abrite un logis à deux pièces au sol, et une troisième pièce accessible de l'extérieur, peut-être à usage de buanderie. L'ensemble est surmonté d'un comble à surcroît à usage de grenier
Le lavoir dit doué est aménagé à quelques mètres au sud-est du logis, au delà de la cour et du petit courtil (matérialisé par les vestiges d'un muret de clôture). Il ne comprend qu'un bassin dont trois côtés sont délimités par des plaques de schiste posées sur chant, le quatrième côté étant maçonné pour accueillir la conduite d'arrivée d'eau. Le sol du bassin est également dallé de schiste.
La remise ferme la cour au nord-est, largement ouverte au sud, avant la pose d'un bardage bois.
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Murs
- schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitsardoise
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Étagescomble à surcroît
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Conseil départemental des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
Bibliographie
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MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.
Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études Inventaire