Dossier d’œuvre architecture IA29002166 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Batterie de côte et corps de garde, puis ensemble fortifié (Re 17), Presqu'île du Vivier (Landunvez)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Institut national de l'information géographique et forestière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne Nord
  • Hydrographies Rade d'Argenton
  • Commune Landunvez
  • Lieu-dit Presqu'île du Vivier
  • Cadastre OF 1065 Batterie de côte ; OF 1005  ; OF 1021  ; OF 521
  • Dénominations
    batterie, corps de garde, ensemble fortifié, blockhaus, poste d'observation

En 1844, la batterie de côte et le corps de garde sont les seules constructions de l’Île d’Olvez. Le nom actuel de la presqu’île vient des Viviers d’Argenton créés par le dénommé Marzin en 1881. Une station de sauvetage avec un abri pour le canot baptisé Marie-Russe, une cale de plus de 130 m de longueur et un treuil y est inaugurée en 1895. Une cale est également construite au Nord afin de protéger le port d’Argenton.

Durant la seconde Guerre Mondiale, la Presqu’île du Vivier est intégrée au Mur de l’Atlantique et plusieurs bunkers y sont construits par l’Allemagne nazie. Dans les années 1960, la presqu’île subit une urbanisation littorale intense qui se poursuit tout au long de la seconde moitié du 20e siècle. C’est sur le site des anciens viviers, qu’est implantée la station expérimentale de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.

Cet ensemble fortifié regroupant batterie de côte et corps de garde est datable du 18e siècle. Il défendait l'entrée de l'anse d'Argenton au fond de laquelle l'agglomération et le port d'Argenton se sont développés.

D'après l'Atlas des côtes de France 1818-1848 (tome 192 : direction de Brest) ; une batterie de côte désignée "Batterie de l'île d'Olves" ou "Batterie de Portz Argenton" est mentionnée sur l'actuelle "Presqu'île du Vivier". Elle s'intercalait entre les batteries du "Port d'Iock" (du nom de l'Île d'Yoc'h) et de "Porspoder" au sud (actuelle Pointe de Garchine). D'après l'état de 1820 et le plan de détail de Gustave Paulin, officier du Génie militaire, la batterie de l'île d'Olves est dotée d'un corps de garde et d'un magasin à poudre. Alors qu’ils sont non imposables car appartenant au Génie militaire, le cadastre parcellaire de 1844 figure le corps de garde et la batterie de côte (parcelles n° 1205 et 1206).

Le 7 novembre 1844, le Comité des fortifications s'appuyant sur le travail de la commission des côtes de 1841 (Atlas de défense des côtes, tome III, 2e arrondissement de Brest) recommande l'armement de la batterie à savoir deux canons de 30 livres et deux obusiers de 22 cm en fer. La batterie de l'Île d'Olves est mentionnée dans l'Atlas de 1858 de mise en état de défense des côtes de l'Empire Français (n° 230). Classée en 3e degré d'importance, elle dispose toujours du même armement. Par la suite, la batterie cesse d'apparaître dans les états de défense des côtes.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Presqu’Île du Vivier est intégrée au Mur de l’Atlantique. Plusieurs bunkers y sont construits : une casemate pour un canon antichar Skoda de 4,7 cm (Feldmäßige Ausbau, construction de campagne inspiré d’un bunker de type 631), trois postes d’observation et de tir dit Tobruk-Stand dont un pour mortier et un observatoire bétonné dans les rochers. Ce "nid de défense" (Widerstandsnest), numéroté 17 appartenait au groupe défensif côtier de Saint-Renan (Küsten-Verteidigungs-Gruppe, abrégé "KVGr"). Cette position d’infanterie avait pour objectif la défense du Port d’Argenton contre un débarquement.

Cet ensemble fortifié est constitué d’une batterie de côte (conservée) et de bunkers en béton armé (conservés).

A l'extrémité Ouest se trouve la batterie de côte constituée d’un parapet en moellon de granite recouvert de terre. Sa forme est un L ouvert vers l'est. Elle est menacée par l'érosion marine.

Selon Alain Chazette (cf. bibliographie), le canon Skoda de 4,7 cm avec sa rotule était visible en 2002.

  • Murs
    • granite moellon
    • terre
    • béton béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • État de conservation
    état moyen, vestiges, inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler
  • Éléments remarquables
    ensemble fortifié, batterie, blockhaus

Documents d'archives

  • Cadastre parcellaire de Landunvez, 1844.

    Archives départementales du Finistère : 3P 110

Bibliographie

  • CHAZETTE, Alain. Atlantikwall-Südwall, Sur les traces du temps. Paris : éditions Histoire et Fortifications, 2002. 367 p.

    p. 145-146
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006, 2023
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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