• enquête thématique régionale, Inventaire des châteaux du 19e siècle en Bretagne
  • enquête thématique départementale, Inventaire des châteaux maisons de maître et maisons d'architecte de Quimper
Château de Toulven (Quimper)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimper
  • Hydrographies l' Odet
  • Commune Quimper
  • Lieu-dit Toulven

Edifice construit dans la 2e moitié du 19e siècle dans le style néogothique. Il appartient à M. Malherbe de la Bouexière au début du 20e siècle. (Elise LAURANCEAU, 2004)

L'historique a été complété par des recherches approfondies en 2015 par Jeanne Guéguen.

Les terres de Toulven et l’ancien manoir appartenaient à la famille de la Hubaudière. Le 20 mai 1853 Antoine de la Hubaudière laisse à Ferdinand-Alexandre Malherbe de la Bouëxière les terres de Toulven, la métairie de Toulven, et les métairies de Kerhuellah, Kergreis ainsi qu’une briqueterie. Il aurait construit le château de Toulven dans les années 1870. Jean-Marie Déguignet, un paysan qui fermier à Toulven de 1868 à 1883, écrit dans ses mémoires « M.Malberhe de la Boissière, propriétaire de Toulven, dont le château est à deux pas de là, et dont on voyait les tourelles etc. ». Cela indique que lorsque Jean-Marie Déguignet arrive à Toulven, le château est déjà construit. Albert Ferdinand de la Malherbe de la Bouëxière hérite du château. A la mort de la femme de ce dernier le 11 octobre 1925, c’est le neveu d’Albert Ferdinand de Malherbe de la Bouëxière, Albert de la Hubaudière qui hérite des droits sur le château. Albert de la Hubaudière propriétaire aisé, possède une résidence à Paris où il fréquente les milieux artistiques. Il reçoit un bon nombre de ses amis parisiens dans son château, notamment Edith Piaf ou Maurice Chevalier. Ruiné à la fin de sa vie, il est dans l’obligation de vendre certains de ses biens mobiliers et immobiliers. Alors que le manoir est en ruines, le château est laissé à l’abandon dans les dernières années de vie d’Albert de la Hubaudière. Il fait à sa mort donation du château à Nelly Goujon de Grondel veuve d’Yves-Thibault de Pompéry avec qui il entretenait de bonnes relations. Le 4 mai 2000, sa fille hérite du château et des terrains. (Jeanne Guéguen, 2015)

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par source
    • Principale

Edifice de plan rectangulaire comportant un pavillon central cantonné de quatre tours circulaires couvertes en poivrière ; le décor de style néogothique se concentre sur l'axe du bâtiment (balustrade, accolade, fronton à gâble surmontant les lucarnes). (Elise LAURANCEAU, 2004)

Cette étude sur le château de Toulven a été complétée en 2015 par Jeanne Guéguen, par des recherches approfondies sur l'édifice en question ainsi que par une étude sur le terrain.

Implanté sur un terrain en hauteur dominant les bords de l’Odet, le château est édifié ex-nihilo. Il est bâti selon un plan rectangulaire, avec deux tourelles sur les façades sud et nord. Le château est enduit sur toutes ses faces, la pierre de taille granit est employée pour les éléments de décor ou de couvrement. Autour de lui s’étend un parc d’environ 30 hectares.

La façade sud du château donne directement sur l’Odet, elle est flanquée de deux tours à demi hors œuvre recouvertes d’une toiture en poivrière. Ces deux tours s’élèvent sur trois niveaux : rez-de-chaussée, premier étage, combles. Si la baie du rez-de-chaussée est classique, au premier étage se trouvent des fenêtres à traverse, et les combles sont éclairés par une lucarne gerbière avec un pignon à chevronnière aigu surmonté d’un fleuron. Par ailleurs, la référence à l’architecture castrale classique se retrouve dans la présence de mâchicoulis décoratifs. Quelques fenêtres sont présentes sur le pourtour des tours pour améliorer la luminosité des pièces du rez-de-chaussée. Entre ces deux tours se logent deux travées au rez-de-chaussée et au premier étage ainsi qu’une travée au niveau des combles. Un perron à degré droit permet d’accéder à deux portes fenêtres qui donnent sur un vaste salon. Au premier étage, deux baies jumelées dont les linteaux monolithes droits sont soulignés par des bandeaux décoratifs donnent sur un balcon. Ce balcon est précédé d’un garde-corps en granit orné de motifs de mouchettes et il repose sur des consoles. Dans les combles, une lucarne est percée. Elle possède une baie à traverse surmontée d’une archivolte, le pignon est orné de crochet et est couvert d’un fleuron. Les ailes ouest et est, s’organisent chacune autour d’une travée, avec une baie au rez-de-chaussée et au premier étage.

Les deux murs pignon ouest et est sont rythmés par deux travées au rez-de-chaussée et premier étage. L’étage des combles est occupé par une lucarne centrale. Cette lucarne est dotée d’un pignon à chevronnière et d’une baie à meneaux et traverses.

L’organisation de la façade nord avec ses deux tours et les ailes latérales, est similaire à la façade sud. La travée qui sépare les tours, est percée au rez-de-chaussée d’une porte d’entrée à laquelle on accède par un perron à degré convexe. Au premier étage, la baie est précédée d’un balcon à créneaux et au niveau des combles se loge une lucarne avec pignon à chevronnière.

A l’entrée du chemin menant jusqu’au château s’éléve l’ancienne maison de gardien. Cette maison est de plan carrée, elle est construite en moellon granit et l’entrée se fait par le mur pignon sud. Quelques mètres plus loin se trouvent les anciens communs.

  • Murs
    • pierre enduit
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Typologies
    ex-nihilo. Néogothique
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • BOLZER C., "La saga de Toulven", Manoirs et Châteaux des pays de Bretagne, n°9, 2015.

  • HENRY R., Les châteaux et manoirs d'Ergué-Armel et leurs légendes. N.D.

Documents figurés

  • TOULVEN - Environs de Quimper, Les châteaux de Bretagne / Collection Villard, Quimper (A.D. Ille-et-Vilaine. Série 6 Fi ; 6 Fi Quimper).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004, 2015