Lors de la Première Guerre mondiale et pendant plus de deux ans (fin 1916 - début 1919), le sillon de Camaret fut occupé par un Centre d´aviation maritime, crée le 20 décembre 1916 et opérationnel le 5 janvier 1917.
Au total, 36 centres étaient échelonnés de Dunkerque à la Mer Egée dans le but de lutter contre les attaques des sous-marins allemands. Leurs missions étaient la reconnaissance et le bombardement des sous-marins ennemis, l'escorte des convois et l´essai de nouveaux matériels.
En 1918, le Centre d'aviation maritime de Camaret devient le centre le plus important de la côte atlantique. Sur le sillon, le centre disposait de quatre hangars dits Bessoneaux (du nom de l´entreprise d´Angers qui les a construits), deux slipways, des plates-formes d'accès, un système de hissage des aéronefs par treuils à vapeur et une dizaine de baraquements qui servaient de logements et d´ateliers. Il y avait également un garage et un colombier construit à l´est de la Tour Vauban ainsi qu´un château d'eau au nord de la tour pour la protection contre les incendies.
Avec l'arrivée des convois de troupe et de matériel américain à Brest, le centre se développe. Le nombre d´hydravions augmente, il n'y a plus assez de place sur le Sillon et le Centre d'aviation maritime doit s'adapter. Le lieutenant de vaisseau Pouyer, commandant du centre, préconise l'installation d'une annexe à Stang Ar Prat (en face du Sillon, dans la baie de Camaret). Cette proposition reçoit l'agrément du Ministre et les travaux de terrassement débutent en janvier 1918. Mais par manque de bois, le projet de construction des hangars est repoussé à octobre 1918. L´Armistice met fin à la construction du centre annexe.