Siège d´une ancienne châtellenie, le Plessis-Hudelor a conservé l´essentiel de son environnement, avenues, talus plantés, bois, ainsi que les traces d´un important réseau hydraulique qui alimentait autrefois des douves et faisait fonctionner un moulin banal. Le logis est encadré à l´ouest par des communs qui paraissent dater du XVIIIe siècle mais ont été transformés, à l´est par les bâtiments d´une basse-cour, très altérés mais ayant conservé un four à pain. L´élévation à cinq travées à baies étroites, coiffée par deux hautes toitures en pavillon jumelées auxquelles ne manquent que leurs lucarnes ainsi que la souche de cheminée ouest, est caractéristique du milieu du XVIIe siècle. La travée d´axe légèrement décalée, signalée par un fronton, sans doute destiné à un cadran solaire, de même que la souche de cheminée médiane, indiquent un escalier central à volées droites et mur d´échiffre plein. Le décalage des travées vers les angles est aussi un trait caractéristique de l´architecture noble rennaise, issue du chantier du Parlement vers 1650 . En revanche, la façade arrière, aveugle du côté du jardin, traduit un certain archaïsme, ou le maintien de structures antérieures, ce que pourraient également indiquer deux fenêtres à bandeaux et entablement dorique de la façade antérieure. La tour collée au milieu de la façade postérieure devait abriter des garde-robes et des latrines. La chapelle, actuellement ruinée, a été reconstruite vers 1700, à l´extrémité des douves.