Historique
En 1819, le conseil municipal de Cancale demande pour la première fois la construction d'une structure de débarquement à l'Administration. Plusieurs projets d'étude furent proposés à partir de 1821. Le projet définitif fut rédigé le 4 janvier 1834 par l'ingénieur des Ponts et chaussées Charles Girard de Caudemberg, chargé en 1836 des travaux du bassin à flot du port de Saint-Malo-Saint-Servan. L'ingénieur a décidé d'appliquer à la Houle le système des môles antiques percés redécouvert en 1817 par l'ingénieur italien Giuliano de Fazio, traduit en 1832 dans les Annales des Ponts et chaussées. Les 21 arches composant l'Épi devaient laisser passer les courants chargés d'alluvions qui ensablent toute construction des ports d'échouage. Le système d'escalier disposé de chaque côté devait répondre à la demande de structure de débarquement des marins cancalais. Commencé en 1835, l'ouvrage est terminé à la fin de 1837.
Une mauvaise étude des courants ruina les espoirs du système de môle percé. En 1860, l'Épi était déjà bien ensablé, empêchant le débarquement à certaines heures de la marée. La forme d'escalier fut ainsi prolongée au musoir qui offrait encore un tirant d'eau satisfaisant.
Si l'Épi répondait, même partiellement, à la demande de structure de débarquement, le port de la Houle était toujours dépourvu d'ouvrage de protection. A la fin des années 1870, il fut décidé de le prolonger dans ce but. Le projet définitif fut rédigé par l'ingénieur ordinaire Belley en février 1880. Il consistait en la construction d'un musoir oblique relié à la partie ancienne par une estacade de manière à offrir une aire protégée des vents d'ouest. Les travaux commencés en 1881 furent achevés en 1885.
Les ouvertures ménagées tout le long de l'épi gênaient la tranquillité du mouillage ; on décida de les fermer vers 1890.
 
         
       
        
Photographe à l'Inventaire