Entre 1846 et 1865, plusieurs projets d'étude se succèdent sur la construction d'un ouvrage de protection sur le rocher de la Fenêtre. Jugés trop dispendieux par l'Administration, ils seront rejetés les uns après les autres. Les marins cancalais devront attendre le 28 février 1866 pour que le projet définitif soit rédigé par l'ingénieur des Ponts et chaussées Pierre Floucaud de Fourcroy. Suivant l'avis de la municipalité qui préférait un môle court mais accessible, le projet consistait en un mur de quai de 50 mètres implanté sur le rocher de la Fenêtre (où fut construit le phare en 1863) et terminé par une cale longue de 70 mètres et large de 3 mètres orientée nord-sud. Une ouverture pratiquée dans le terre-plein permettait aux voitures de se rendre aux parcs à huîtres installés à l'est de la construction. La cale fut terminée au début de l'année 1871.
Vingt ans plus tard, les marins profitent de la venue du ministre des Travaux Publics dans le port de la Houle pour revendiquer la construction d'un ouvrage permettant de protéger le port des vents d'est. A l'étude pendant 3 ans, le projet définitif d'une jetée mixte (maçonnerie, bois et métal) est rédigé par l'ingénieur Paul- Emile Javary le 30 avril 1894. La construction est confiée à l'entrepreneur Charles Faga. La cale détruite, on en récupéra les moellons de schiste. Le dallage est composé de gneiss importé du gisement de Port-Briac. L'ouvrage est livré en juillet 1897. Il fut prolongé sur une centaine de mètres entre 1932 et 1936, période à laquelle le feu de port est transféré à son musoir.
Accusée de contaminer les parcs en laissant passer les détritus et les eaux sales du port, l'ouverture ménagée dans le terre-plein de la jetée est fermée à l'est en 1925.
Photographe à l'Inventaire