Située au sud du département d'Ille-et-Vilaine, sur les limites des anciens évêchés de Rennes, Nantes, Vannes et Saint-Malo, Saint-Ganton est l'une des neuf communes du canton de Pipriac. Son territoire est limité au nord par la commune de Pipriac à laquelle elle fut rattachée jusqu'au début du 19e siècle. Au sud et au sud-est, le cours de la Couarde marque sa séparation avec la commune de Langon (canton de Redon). Elle partage les bois du Brillac et de Beaucel avec les communes limitrophes de Saint-Just à l'ouest et de Guipry à l'est.
Peu étendue, la commune s´étend sur 1408 hectares. Au recensement de 1999, elle comptait 388 habitants pour 204 logements.
Le sol est composé de différents types de schistes majoritairement rouges. Au nord, on rencontre des schistes et grauwackes de Lamballe. Au sud, à l'ouest d'une ligne Gominé-la Roche, il s'agit de schistes pourprés. A l'est de cette ligne, se trouve un banc de grès armoricains. Deux anciennes carrières furent exploitées jusqu´au début de la Seconde Guerre mondiale. Le village de la Roche s´est implanté au pied de la première. La seconde est aujourd´hui perdue dans les landes du Brillac. On la dit de meilleure qualité que celle de la Roche.
La création de la commune est récente. Ancienne trêve de Pipriac, elle est érigée au rang de paroisse en 1803. Elle tire son nom (Saint-Ganton ou Saint-Gwengweton, a évêque de Vannes au 6e siècle) d´un ancien prieuré fondé par les moines de l´abbaye de Saint-Méen avant le 10e siècle.
Saint-Ganton a la particularité de ne pas avoir de centre-bourg fixe. Jusqu´à une date très récente, la municipalité avait pris l´habitude de se déplacer dans le village de résidence du maire élu. Ainsi, l´ancienne mairie-école se situe-t-elle à la Belle Alouette tandis que les hameaux du Bourg et de la Roche forment aujourd´hui le centre administratif de la commune.
Commune essentiellement rurale, Saint-Ganton abritait 108 exploitations agricoles pour 154 immeubles en 1946. L´activité faisait alors vivre 460 personnes, soit 85,8% de la population de l´époque. Deux moulins sont visibles sur la carte de Cassini (fin du 19e siècle) : le moulin à vent de la Tombe et le moulin à eau des Forges reconstruit en 1881.
La commune compta jusqu'à cinq foires par an. La plus importante (elle est également la plus ancienne) avait lieu en avril au nord-ouest du Bourg, au niveau du "champ de foire" mentionné par le cadastre de 1831.
Photographe à l'Inventaire