Rapport de l´inspecteur de la voirie. 3 septembre 1903 (A. C. Rennes ; 1 O 337).
«[...] divers commerçants et industriels habitant la rue du Champ-Dolent, section comprise entre l´escalier donnant accès à la rue Lanjuinais et la partie où se trouvent leurs terrains dont l´aliénation est projetée, demandent à être autorisés à occuper une partie de la voie publique, chacun au droit de soi, pour les besoins de leurs industries ou de leurs commerces.
Nous avons les jours derniers, fait faire [...], une tournée générale de révision des étalages. Lors de la visite [...], il fut constaté que divers riverains se servaient de cette rue comme d´un chantier et cela sans acquitter aucune redevance. Pareille observation avait déjà été faite à diverses reprises.
Nous avons invité les intéressés à cesser leur envahissement et c´est ce qui a motivé l´envoi de la pétition qui nous est transmise.
La rue du Champ-Dolent est, en effet, une rue peu en vue, mais aussi très difficile à tenir propre. IL résulte de l´exécution des travaux sur la voirie publique, que le nettoyage en est encore rendu plus difficile. D´un autre côté, la largeur de cette voie est très faible et, s´il n´y passe pas de voitures, il y passe de nombreux piétons qui l´empruntent pour se rendre plus rapidement de la rue Lanjuinais à la rue Poullain-Duparc et vice versa.
Nous estimons que l´occupation par des établis, des tréteaux, etc. d´une partie de la voie publique, constitue non seulement une gêne pour la circulation, mais encore un danger pour les passants.
Nous citerons par exemple, M. Rouxel, au n°5, qui fait exécuter des travaux de menuiserie quelques fois importants.
M. Coibeau, ferblantier, qui a même fixé un établi à sa devanture de boutique, etc.
En principe, le travail sur la voie publique est interdit à moins d´une autorisation formelle quand il s´agit de travaux ayant un caractère provisoire ou d´une nécessité constatée mais ce n´est pas le cas puisqu´il s´agit d´un état de chose permanent et que rien ne nécessite, si ce n´est la convenance personnelle des intéressés.
Dans ces conditions, en ayant remarqué que l´envahissement des riverains de la rue du Champ-Dolent augmentait de plus en plus, nous avons prié M. Quintin, d´inviter les riverains de la rue du Champ-Dolent à se conformer à la règle commune. ».
Photographe à l'Inventaire