Réalisé entre 1872 et 1914, le projet des entrepreneurs Vaudois et Amiot inaugure le lotissement des domaines agricoles, au sud de la voie ferrée, contemporain des opérations lancées par Dubosq et Charles Jaillard, au nord-est de la ville.
Le projet est ici remarquable dans la mesure ou il intègre la construction d´une église, c´est-à-dire qu´il se propose comme un nouveau quartier de la ville. L´emplacement proposé est critiqué par l´ingénieur de la ville.
La qualité de la trame viaire est le résultat d´un projet avalisé et soutenu par la municipalité, qui ne fait dans un premier temps qu´en conduire indirectement l´exécution. Les voies construites suivant les normes réglementaires par l´entrepreneur Amiot sont cédées en échange de leur entretien.
Il ne subsiste qu´une partie des tracés projetés par J. Vaudois, en 1872, les voies ouvertes depuis des réseaux existant formant à l´origine des poches isolées ceinturant l´ancien faubourg de la Madeleine, à l´ouest (boulevard Jacques-Cartier, rue Lobineau) et aux abords de la nouvelle maison centrale (rue Ange-Blaise).
Le projet de René Amiot prolonge celui de J. Vaudois (rue Lobineau, rue Louis-Tiercelin) mais inaugure une utilisation plus rationnelle de l´espace divisé en îlots réguliers par des voies parallèles. Partiellement réalisé (rue Alain-Bouchard et rue André-Désilles), le projet sera modifié par le projet de construction d´une église, dont l´îlot détermine le tracé des voies, et par l´ouverture de la rue Général-Margueritte, qui doit offrir un accès direct à la nouvelle caserne, depuis la gare.
Comme c´est également le cas dans le quartier Abattoir-Redon, le lotissement est ici le résultat de plusieurs facteurs, les réseaux existants, la nouvelle prison, et de l´action conjuguée de l´initiative privée et publique.