Présentation de l'opération d'Inventaire Préliminaire du patrimoine architectural
La présente enquête a été réalisée entre mars et avril 2004. Il s'agit d'un recensement préliminaire du patrimoine architectural sur la commune de Brécé. C'est pourquoi les dossiers relatifs à l'étude des édifices bâtis avant le milieu du 20e siècle n'ont pas la prétention d'être exhaustifs. Ils sont classés du général, ou thématique, au particulier et contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, matériaux de construction, photographies du bâtiment et localisation cartographique de ce dernier. Près de 70 immeubles sur les 120 recensés par l'Insee en 1946 ont été documentés individuellement. Certains portent la mention oeuvre sélectionnée ou étude souhaitable, c'est-à-dire qu'ils pourront faire l'objet d'une étude plus approfondie par la suite. D'autres bâtiments, bien qu'antérieur au milieu du 20e siècle, n'ont pas fait l'objet de dossier individuel car ils ont subi des modifications importantes, rendant leur interprétation difficile. Cependant, ils sont restitués sur le plan cartographique, au sein d'un dossier regroupant les maisons et fermes non documentées.
Un pré-inventaire des monuments et des richesses artistiques de France avait été réalisé, sous la direction de la Commission régionale de l'inventaire, en 1974 ; les édifices repérés avaient été décrits et photographiés par Jeannick Le Goux. Les illustrations correspondantes en noir et blanc sont restituées dans les notices, elles rendent compte de l'évolution de l'habitat à la fin du 20e siècle.
Présentation générale de la commune
Le nom de cette commune provient sans doute de l'anthroponyme romain ou peut-être gaulois Briccius et du suffixe -acum. Les premières mentions écrites de la localité remontent à l'an 1130, date à laquelle elle appartient à l'abbaye St Melaine. En 1185, la commune, alors nommé Breceium, comptait 800 habitants. Lors du dernier recensement de la population en 1999, le nombre d'habitants à Brécé s'élevait à 1 561. Brécé, qui fait partie du canton de Noyal-sur-Vilaine en 1790, est rattaché en 1801 à celui de Chateaugiron.
Le 12 septembre 1790, la commune de Brécé fut divisée en quatre "traits" pour déterminer la répartition des impôts sur le territoire : ainsi furent distingués le trait du bourg, le trait de la Mazure, le trait de Champelain et celui de la Vilatte, chacun de ces quartiers étant placé sous la tutelle de deux responsables.
L'arrivée du Chemin de Fer - la ligne Paris-Rennes - sous le 2nd Empire marque fortement l'urbanisme du bourg, qui est traversé directement par la ligne ferroviaire. Au début du 20e siècle, beaucoup de Brécééens travaillaient à la fonderie de la localité voisine Servon-sur-Vilaine.
En ce qui concerne les données géographiques, la commune s'étend à 14 Km à l'Est de Rennes, sur un petit territoire de 716 ha., à l'extrémité du District de Rennes. Elle voisine les communes de Noyal-sur-Vilaine à l' ouest, Acigné et Servon-sur-Vilaine au nord-est et au nord-ouest, ainsi que Domagné au sud-est. Le territoire de Brécé est traversé d'est en ouest par la vallée de la Vilaine qui forme partiellement la limite septentrionale de la commune. Elle dessine, au niveau du bourg, un coude qui s'avance vers le sud ; dans le détail, son cours est très sinueux. La commune est également traversée d'est en ouest par la nationale N 157, à quatre voies.
Sur la commune de Brécé, nous pouvons noter que les trente hameaux sont dispersés sur tout le terrritoire.
Les matériaux
Dans cette partie orientale du bassin de Rennes, l'habitat rural est construit avec les matériaux locaux, dont notamment le schiste. Rares sont les maisons en terre. Ce matériau est le plus souvent utilisé pour les dépendances (grange, soue, cellier etc.) avec un solin de schiste. L'habitat brécéen possède donc une certaine qualité architecturale du fait de son appareillage de schiste.
Parmi les maisons répertoriées, sept sont de grandes maisons de plan rectangulaire à un étage carré surmonté d'un toit en bâtière ou en croupe : L'une au hameau de La Lande porte la date 1616, une autre à La Vilatte est datée de 1732, ou encore au Moulin de Brécé portant l'inscription 1826.
Bien que le schiste soit toujours le matériau de base, il est traité différemment suivant les périodes de construction. Aux périodes plus anciennes, on trouve un appareillage de petits moellons allongés traités en blocage (sans joints apparents), tandis que plus tard, au contraire, les moellons sont plus gros et les joints beurrés au mortier.
Enfin, le matériau de couverture principale dans cette commune est l'ardoise.
Photographe à l'Inventaire