Présentation de l'opération d'Inventaire Préliminaire :
La présente enquête a été réalisée de septembre à novembre 2005. Elle comprend 441 dossiers relatifs à des bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. Sur les 441 bâtiments, 35 ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle ont simplement été recensés, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique Géo Viewer [voir le mode d'emploi d'installation dans le menu du démarrage]. Cependant, des transformations importantes ne permettant pas d'interpréter ces bâtiments, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel et sont regroupés dans le dossier des "maisons et fermes non analysées".
Une précédente enquête avait été menée sur le patrimoine de ces trois communes en 1975. C'est la raison pour laquelle certains dossiers sont illustrés, non seulement avec des photographies actuelles, mais également avec celles prises dans les années 1970 et avec des dessins. Ces photographies et dossiers des années 1970 sont précieux car, dans certains cas, les bâtiments on été transformés depuis.
Présentation de la commune :
C'est en juillet 1973 que les communes de Bazouges-sous-Hédé, de Saint-Symphorien et de Hédé ont fusionné.
Superficie après fusion des trois communes : 2243 hectares.
Population en 1999 : 1822 habitants.
Le territoire de la commune compte plusieurs points d'eau importants : le bassin de Bazouges, l'étang de la Bézardière et l'étang de Hédé. Il est également traversé d'ouest en est par le canal d'Ille-et-Rance, réalisé entre 1804 et 1832. La portion du canal qui est située sur le territoire de la commune compte onze sites d'écluses. Par ailleurs, il existe quelques bois, notamment autour des châteaux tels que celui de la Bretêche ou de la Châtière à Saint-Symphorien. Au nord-est de la commune, se trouve le bois de Villiétin.
Les matériaux de construction utilisés à Hédé sont majoritairement des matériaux locaux. En effet, la ville de Hédé est construite sur un plateau granitique, pourtant, au nord de la commune, on trouve du schiste. Il existait plusieurs carrières, une face à la Butte de Beauregard (Saint-Symphorien), qui est mentionnée sur le premier cadastre de 1835 ; d'autres carrières étaient situées dans l'étang de Hédé et joignaient la propriété de Bon Espoir. En 1817, une carrière est ouverte dans la cour du vieux château ; la pierre était vendue à 5 francs le mètre cube.
Il existe des traces d'occupation ancienne sur le territoire de la commune de Hédé. En effet, des menhirs se trouvent dans le champ de la Bredouillère, au sud de la route de Hédé-Guipel ; ils remontent à 4500-2000 avant J. C. De plus, il existe des vestiges d'un tumulus au bord de l'étang de la Bézardière. Au Bas Chesnay, à Saint-Symphorien, les vestiges d'une ferme gauloise ont été mis à jour en 1992 par des archéologues. Le mobilier recueilli a permis de la dater du 2e siècle. Par ailleurs, un nymphée à la Ville Allée témoigne d'une occupation remontant à la fin du 3e siècle.
Hédé :
La ville de Hédé s'est formée autour de son château cité dès le 11e siècle. Le premier château de Hédé était un château à motte, la "motte Jeuhan". Il était composé d'une motte de terre sur laquelle se trouvait un donjon en bois. Autour de la motte, il existait une palissade en bois et un fossé de protection. Ce premier château fut pris par une troupe anglaise en 1156 ; une nouvelle forteresse fut donc construite peu de temps après, à l'ouest de la ville. La forteresse fut de nouveau prise par surprise par les Ligueurs et le duc de Mercoeur en 1596 ; finalement, elle fut détruite en 1598 par Henri IV. Le donjon était carré ; son entrée principale était à l'ouest, à la hauteur du premier étage et communiquait avec la cour par un escalier. Il existait également une poterne sur la face sud.
L'enceinte à neuf côtés avait été construite à la fin du 14e siècle par le duc Jean IV.
En 1464, malgré l'ordre du duc François II de clore la ville, celle-ci ne fut entourée que de douves au sud et à l'est, les deux autres côtés étant protégés par l'escarpement du rocher. Le plateau sur lequel la ville est située s'élève à 98 mètres.
La ville de Hédé occupe un territoire très réduit, seulement 25 hectares. Le cimetière, l'étang et certains faubourgs sont d'ailleurs sur le territoire des communes de Bazouges-sous-Hédé et de Saint-Symphorien. En 1802, le Conseil avait d'ailleurs demandé l'établissement d'un octroi et une augmentation du territoire de la commune car le budget municipal était en déficit
Bazouges-sous-Hédé :
Le seigneurie est d'abord possédée par des chevaliers du nom de Bazoges ou Bazouges, puis au 14e siècle, elle passe à la famille de Bintin qui la conserve pendant trois siècles. Aux 17e et 18e siècles, la seigneurie est aux mains de la famille Le Mintier puis des de la Bourdonnaye de Blossac.
Saint-Symphorien :
La commune porte le nom d'un saint martyrisé à Autun au 2e siècle. L'abbaye de Saint-Melaine de Rennes possédait un prieuré dès 1152 à Saint-Symphorien ; il s'est éteint en 1411.
Photographe à l'Inventaire