• inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier
Moulin, Rue du Moulin (Saint-Jean-sur-Couesnon fusionnée en Rives-du-Couesnon en 2019)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Saint-Aubin-du-Cormier
  • Commune Rives-du-Couesnon
  • Lieu-dit Saint-Jean-sur-Couesnon
  • Adresse Rue du Moulin
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Saint-Jean-sur-Couesnon

En parfaite osmose avec le paysage hydraulique, les moulins à eau ont trouvé un terrain d'élection près des rivières. Le moulin, élément essentiel de l'industrie traditionnelle du monde rural, constitue le moteur de l'économie médiévale. Déjà très répandu à la fin du Moyen Age, comme en témoignent les moulins de Saint-Hélier à Rennes ou encore les Grands Moulins de Pont-Réan, il s'imposera jusqu'au 19e siècle. La statistique impériale de 1809 - enquête nationale menée à l'initiative du ministère de l'Intérieur - dénombre sept cent vingt-cinq moulins à eau et cent soixante-seize moulins à vent, soit un total de neuf cent un établissements en Ille-et-Vilaine. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ils ne sont plus que trois cent deux dont vingt et un moulins à vent. A la fin du 19e siècle, il existait trois moulins à eau dans le commune de Saint-Jean-sur-Couesnon : le moulin de Saint-Jean qui correspond à celui-ci, le moulin du Général et celui de la Pâquerais. Ces trois moulins existaient probablement de longue date puisqu'ils sont tous les trois mentionnés sur le premier cadastre de la commune réalisé en 1833. Au 17e siècle, les bords du Couesnon comptaient près de vingt moulins à eau « consacrés à la fabrication du papier » ce qui s'explique par la qualité des eaux de la rivière, dépourvues de calcaire. Lors de la réalisation du premier cadastre, le moulin situé à cet emplacement possédait trois roues, deux sur le pignon nord et une sur le pignon sud. Le moulin actuel correspond selon toute vraisemblance à un bâtiment reconstruit au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Les dimensions importantes de ce bâtiment, l'organisation régulière des percements en travées ainsi que l'usage du granite bleu pour la réalisation des encadrements de baies et des chaînages d'angles sont, entre autres, des éléments permettant de faire remonter cette construction à cette époque. Dans le département d'Ille-et-Vilaine, la meunerie a participé pleinement à l'essor de l'industrie agro-alimentaire : en témoignent les nombreuses transformations de moulins en minoteries industrielles dans la seconde moitié du 19e siècle. C'est vraisemblablement ce qui s'est passée pour ce bâtiment. La diminution progressive du nombre des moulins au cours du 19e siècle est due à la mutation de certains d'entre eux en minoteries et à leur adaptation à un système industriel de production de masse au détriment des petits moulins qui n'ont pas su ou pas pu évoluer par manque de crédits. L'apparition des broyeurs à cylindre et le développement des moteurs énergétiques sont autant de facteurs qui expliquent la disparition des moulins artisanaux, également tributaires du réseau hydraulique. Bien souvent établis sur de modestes cours d'eau à faible débit, les moulins souffrent régulièrement des périodes d'étiage. Le moulin ne fonctionne donc que quelques mois par an et, dès lors, ne peut en aucune façon concurrencer les minoteries qui, dotées de machines à vapeur puis de moteur à gaz pauvre, produisent en continu et vers lesquelles se tourne désormais la clientèle. La roue de ce moulin installé sur le Couesnon se trouvait au nord, il en subsiste aujourd'hui seulement quelques vestiges.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

La maçonnerie de ce bâtiment est composée de moellon de granite ; les encadrements de baies et chaînages d'angles sont quant à eux réalisés en pierre de taille de granite bleu. Les percements sont réguliers et organisé en deux travées. Le bâtiment présente une élévation importante, il possède en effet un rez-de-chaussée, un premier étage, un second étage ainsi qu'un comble. Le toit à croupes est couvert d'ardoise et surmonté d'épis de faîtage en zinc en forme de boules.

  • Murs
    • granite
    • grès
    • schiste
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • État de conservation
    état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

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  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011