Époque de construction :
Bien que peu d'éléments nous permettent de dater ce bâtiment, le parcellaire ancien de cette place intramuros nous laisse penser qu'il existait une construction dès le 16e siècle. En revanche il est certain que la parcelle était occupée au début du 19e siècle par un bâtiment aux dispositions très similaires au bâtiment actuel. En effet, excepté le décroché de la partie sud de la façade donnant sur la place du Marchix, le cadastre napoléonien de 1811 nous présente le même plan en "L".
Néanmoins des transformations importantes ne nous laissent que peu d'indices pour le dater précisément. Cependant deux éléments nous permettent d'étayer l'hypothèse d'un premier réaménagement conséquent au 19e siècle. D'une part l'escalier à jour central et à balustres en fer qui est caractéristique de ce siècle, d'une autre part la charpente, visible en partie, assemblée à moise et à boulons. Ce type d'assemblage apparaît au cours du 19e siècle, et se généralise dans la seconde moitié de ce siècle. Cependant, Vitré était une ville de marchands, qui avait l'habitude des échanges. De plus, la place du Marchix est depuis l'époque médiévale occupée par de riches propriétaires, marchands à l'époque moderne et membres de la haute administration au 19e siècle. Il n'est donc pas impossible qu'un procédé aussi nouveau ait été utilisé dès le début du 19e siècle.
Évolution du bâtiment :
Le bâtiment a subi de nombreuses transformations dans le dernier quart du 20e siècle par les propriétaires du 7 place du Marchix, l'ayant acquis à cette époque. Peut-être au même moment que la construction des bâtiments accolés sur sa façade sur jardin, propriétés du n°7.
Le bâtiment a été aménagé en deux appartements, un au premier étage et le second dans les combles. Le rez-de-chaussée est utilisé comme garage par la propriété n°7. Ces transformations sont particulièrement perceptibles dans la cage d'escalier, où cohabitent deux escaliers de formes différentes. Le premier desservant le premier étage, le second les combles aménagés.