A. D. Morbihan. Série S. BIEUZY. S1038. Règlements d´eau.

MOULIN DE SAINT-NICOLAS.

22 juin 1813

Mention d´une pêcherie qui existait dans le déversoir et a été détruite par ordre des ingénieurs supprimée. Autorisation d´élever de 16cm le couronnement du déversoir actuel en planches et gazon.

24 9bre 1819

Séance où étoient Messieurs Coué, Le Bobinec (?) et de Querhoënt.

Vu les pétitions en date des 16 mai, 14 juin et 15 juillet 1819, du sieur Joseph François de la Fargue demeurant à Loudéac, département des Côtes-du-Nord, faisant pour les enfants mineurs de dame Jeanne Denise Mauduit du Crosco (sic), propriéttaires du moulin de Saint-Nicolas des Eaux, commune de Bieuzy ; les dites pétitions tendant à être remboursées du montant des réparations qu´il a faites au déversoir de ce moulin attendu qu´il a été décidé, par arrêté du conseil de préfecture du 26 juillet 1813 que le gouvernement demeurerait chargé de son entretien.

L´arrêté du conseil de Préfecture du 26 juillet 1813.

L´avis sur le tout de monsieur l´ingénieur en chef du Blavet du 11 novembre 1819 considérant qu´il entre dans les plans de la navigation du Blavet de construire un déversoir à l´endroit de celui qui sert au moulin de Saint-Nicolas des Eaux ;

Que ce déversoir une fois construit sera entretenu par le gouvernement ainsi qu´il est dit dans l´arrêté du 26 juillet 1813 ;

Mais que jusqu´à ce moment qui n´a été retardé que par les circonstances, le sieur Le Fargue doit resté chargé des réparations du déversoir existant comme étant toujours réputé sa propriété ;

qu´ainsi sa demande de remboursement ne saurait être accueillie

Le conseil déclare qu´il n´y a lieu à délibérer.

A.D. Morbihan. Série S. S 1038. Règlements d´eau. Moulin de Saint-Nicolas-des-Eaux.

PONTS ET CHAUSSEES

Département du Morbihan

Canal du Blavet

Déversoir du moulin de Saint-Nicolas-des-Eaux.

Rapport de l´ingénieur ordinaire chargé des travaux du Blavet sur la pétition de Mr de Lafargue qui demande que le déversoir du moulin de Saint-Nicolas soit réparé au frais du gouvernement.

Vu la pétition (..) le 16 mai 1819 à monsieur le préfet du Morbihan par Mr de Lafargue, de la délibération du conseil de préfecture en date du 26 juillet 1819 et la lettre du 22 juin 1813 de monsieur Priou (..), alors chargé des travaux du Blavet, l´ingénieur soussigné fait ce rapport.

On ne répondra pas à la demande d´indemnité relativement à la pêcherie détruite, parce que la délibération du conseil de préfecture y a suffisamment répondu. Nous examinerons que le principal objet de la pétition, de Mr de Lafargue qui est la réparation du déversoir du moulin de Saint-Nicolas.

Lorsque Mr Priou écrivit le 22 juin 1813 la lettre dont la copie est jointe à la pétition de Mr de Lafargue, cet ingénieur en chef pensait (..) alors que les travaux poussés avec la même activité rendrait bientôt le Blavet navigable d´Hennebont à Pontivy et dans cette hypothèse le déversoir dont il est question ou plutôt celui qui serait construit pour l´écluse de Saint-Nicolas servirait au moulin sans exiger aucun frais du propriétaire. Mais la preuve que Mr Priou n´entendait décharger le propriétaire des frais d´entretien que lorsque le gouvernement aurait reconstruit le déversoir, c´est qu´il donna en attendant l´autorisation de relever la crête du déversoir et qu´il se fit faire cette réparation au frais du gouvernement.

Les évènements ont forcé à ralentir les travaux du Blavet et la reconstruction du déversoir a été ajournée jusqu´à l´époque où la navigation arriverait à ce point. Ce déversoir ne sert et ne servira jusqu´alors qu´au service du moulin de Saint-Nicolas, il ne paraît donc pas juste que l´Etat entretienne aux dépens du trésor public un ouvrage d´une utilité privée.

La dégradation survenue au déversoir et dont Mr de Lafargue demande la réparation a été causée par l´exhaussement de la crête du déversoir pendant les eaux basses à l´aide de pieux plantés dans les joints des pierres et des chaînages qui n´ayant pas été enlevé pendant les fortes eaux d´hyver, ayant augmenté de beaucoup l´effort des eaux et diminué la résistance a causé la rupture du déversoir dont parle le pétitionnaire.

D´après ce qui vient d´être dit nous sommes d´avis que le propriétaire du moulin de Saint-Nicolas non seulement répare la brèche de son déversoir causée par les travaux qu´il y a fait, mais qu´il reste même chargé de son entretien jusqu´à ce que la navigation du Blavet étant arrivé à ce point, le gouvernement construise un déversoir ce qui évitera alors et seulement au propriétaire un entretien dont il sera déchargé.

Le déversoir du moulin existe comme il était avant les travaux de l´écluse ; le propriétaire a eu la possibilité de faire toutes les réparations ou additions qui lui ont paru nécessaires comme auparavant et sous ce rapport, les travaux de la navigation du Blavet ne lui ont fait aucun tort, il est vrai qu´il n´a pas encore joui de l´avantage que ceux-ci lui promettaient, mais tous les autres propriétaires de moulins se trouvent dans le même cas. En laissant l´entretien du déversoir à la charge du propriétaire comme cela paraît juste, il devient le premier intéressé à la conservation de cet ouvrage dont on pourrait compromettre l´existence impunément si le gouvernement se chargeait de la réparer. Nous pensons par conséquent que le propriétaire n´a aucun droit à l´indemnité qu´il réclame à cause de la rupture de son déversoir qui ne provient comme nous l´avons dit plus haut que des travaux mal dirigés qu´il y a fait.

Hennebont, le 11 novembre 1819, l´ingénieur ordinaire du canal du Blavet, signé Jouvin.

A. D. Morbihan. Série S. BIEUZY. S1038. Règlements d´eau.

MOULIN DE SAINT-NICOLAS.

13 Juillet 1833.

Fixation d´une indemnité de chômage à Louis Lamour et Pelage Rivallain (demande de Rivallain du 29 nov 1832) pour leurs moulins de Saint-Nicolas et Rimaison pour les réparations faites par l´administration en Juillet Août 1832 aux déversoirs et écluses du même nom. (Courrier du maire de Bieuzy du 26 avil 1833 : le déversoir dont il s´agit joint bien l´écluse au moulin de Saint-Nicolas mais l´existence de ce déversoir est indispensable pour le service du moulin et celui de la navigation. D´après l´article 8 de la ferme du 18 mars 1829, c´était une obligation pour le meunier d´entretenir la chaussée seulement pour le service du moulin et non pour le service de la navigation. Mais les réparations n´étaient nécessaires qu´à cette dernière et si le déversoir a eu des dégradations, c´est par le pilotis qu´on y a planté par ordre du conducteur de travaux du Blavet afin de rehausser l´eau pour le service de la navigation).

Extrait de matrice cadastrale certifié conforme, 28 mars 1838

Du Bot de Talhouet à Lignol : Moulin de Saint-Nicolas : moulin et sol, parcelle 840, 172, 50 Fr de revenu.

A. D. Morbihan. Série S. BIEUZY. S1038. Règlements d´eau.

MOULIN DE RIMAISON

20 sept 1843. Demande d´indemnité certifiée conforme par le conducteur des Ponts et chaussées Maisonneuve de Louis Moullec meunier de Rimaison, pour heures chômées lors de la reconstruction de la chaussée du moulin pour faciliter la navigation sur le Blavet (propriétaire usufruitière : la dame de Kellermann).

30 7bre 1845. Canalisation. Règlement de l´indemnité de chômage due au meunier de Rimaison

" Considérant que le moulin de Rimaison a été conservé comme moulin lors de la canalisation de cette rivière, que la chaussée ou barrage jusque là dépendance indispensable du moulin est aussi devenue nécessaire au canal pour faire fonctionner l´écluse construite sur l´autre rive ; que le moulin ayant déclaré n´être pas assujetti par son bail aux réparations de la chaussée.. ; ..vu l´urgence des réparations, il fut convenu que l´administration des Ponts-et-Chaussées exécuterait les travaux de réparations et emploierait à cet ouvrage les matériaux provenant de la démolition du pont de Rimaison, dépendance dudit moulin.

Considérant que la chaussée demeurée commune entre l´administration du canal et les propriétaires du moulin de Rimaison ne pouvait être réparée qu´à frais commun, que les nus propriétaires y ont contribué par l´emploi.. des matériaux du pont.

Matrice cadastrale de moulin de Rimaison certifiée conforme, 28 mars 1838.

Poussin veuve à Rennes : Moulin à eau et sol, moulin à eau et sol, maison et courtil. Revenu des moulins : 207, 75 fr. Rôle des contributions directes année 1832 : moulin de Rimaison 6 portes et fenêtres des rez-de-chaussée 1er et 2e étage.

Expertise du 22 juillet 1842 faite par l´ingénieur Richard du canal du Blavet.

1er sur la rive droite près du moulin à mil, le mur qui sépare le coursier du moulin d´avec la chaussée est en partie démoli, plusieurs pierres détachées de ce mur ont été entraînées au pied de la chaussée.

2° à partir du même mur, il y a environ 10m. de longueur de chaussée qui paraissent en bon état.

3° depuis l´extrémité de ces 10 m., jusqu´au bajoyer du large de l´écluse de Rimaison la chaussée est en mauvais état.

Dans toute cette partie de la chaussée le contrebas (cantelage ?) est fait de mauvais matériaux sans parement. notamment vers le milieu de la chaussée il existe une brèche d´environ 6m. vers l´extrémité de la chaussée, il existe aussi de fortes dégradations et en général, tout le pied de la chaussée est mal assis et en partie dégradé.

A. D. Morbihan. Série S. BIEUZY. S1038. Règlements d´eau.

19 JUIN 1849.

Proposition des ingénieurs du Blavet d´accorder une allocation aux fermiers des moulins de Saint-Nicolas, Rimaison et du Roch à raison du chômage de ces usines occasionnés par les travaux d´entretien du canal.

A. D. Morbihan. Série S. BIEUZY. S1038. Règlements d´eau.

MOULIN DE RIMAISON.

20 janvier 1824. Demande d´indemnisation de Pierre Le Pêchour, meunier de Rimaison pour raison de chômage de son moulin pendant 32 jours par suite des travaux du canal du Blavet.

Registre d´enquête 23 Juin 14 juillet 1856 :

4 juin 1856 : demande du service du canal de réglementer le moulin de Rimaison.

« les propriétaires (le sieur Le Tohic) demandent que leur moulin reste dans l´état actuel et qu´il n´y soit apporté aucune modification »

15 juillet 1856 (réitéré le 24 mai 1859) « le maire de la commune de Bieuzy certifie que le moulin de Rimaison est d´une grande utilité pour les habitants des communes circumvoisines qui chaque année pendant la saison d´été lorsque les moulins situés sur les petits cours d´eau ne peuvent fonctionner n´ont que cette usine pour faire moudre leurs blés."

13 Juillet 1856 « le sieur Le Tohic de Kerbéchère en Pluméliau.. a déclaré que le moulin de Rimaison.. avait une existence légale reconnue et qui remontait à une date très ancienne et bien antérieure à la canalisation du Blavet. Ce moulin a de tout temps disposé des eaux de cette rivière sans restriction..Il a notamment disposé librement et d´une manière complète des eaux contenues dans le réservoir ou étang distant en amont de l´usine, créé en même temps qu´elle et pour ses besoins...

Le Tohic a déclaré protester en conséquence contre tout règlement qui aurait pour effet de restreindre son droit d´user de l´eau du Blavet »

P. V. du 2 avril 1859, signé Le Helloco, ingénieur ordinaire.

2 avril 1859 P. V. de visite des lieux. Description :

« Le moulin de Rimaison est situé sur la rive droite du canal du Blavet, la vieille chaussée du moulin a été maintenue par la navigation.

Le moulin a quatre tournants ; le 1er tournant dit moulin à blé noir du côté du nord est alimenté par une vanne de 0,60 m. de largeur dont le seuil est à 2,17 m. en contrebas du repère. Pour la régularité de la marche du moulin, cette vanne se lève à 0,50 m.

le 2e tournant dit moulin à seigle est alimenté par une vanne de 0,55 m. de largeur dont le seuil est à 2,25 m. en contrebas du repère ; cette vanne se lève à 0, 56 m.

le 3e tournant dit moulin à froment est alimenté par une vanne de 0,60 m. de largeur dont le seuil est à 2,27 m. en contrebas du repère ; cette vanne se lève à 0, 52 m.

le 4e tournant dit moulin à seigle est alimenté par une vanne de 0,70 m. de largeur dont le seuil est à 2,25 m. en contrebas du repère ; cette vanne se lève à 0, 45 m.

20 avril 1859 : Projet de règlement par l´ingénieur Le Helloco. Plan fig.

4-8 Septembre 1864 : date du P.V. d´exécution des travaux du règlement d´eau prescrit par décret du 8 février 1860.

8 septembre 1869. Avis de la décision du jury d´expropriation pour les moulins de Rimaison. Le montant de l´indemnité pour expropriation au sieur Le Tohic est fixé à 8500 fr.

30 octobre 1869. Travaux de relèvement du plan d´eau du canal de Nantes à Brest. Demande du règlement des moulins de Rimaison et copie de l´acte de vente comme bien national du 25 Prairial an VII, nécessaires à l´avocat de l´administration en vue de l´expropriation.