Le manoir de Kerhuillic est attesté dès 1390 et dans les réformations et montres de la noblesse dès 1448 comme appartenant à la famille de Kerhuelic, Henry de Kerhuelic apparaissant déjà à la réformation de 1427. Henry de Kerhuelic (fils) est encore mentionné dans les montres en 1477 puis 1481, avec 60 livres de revenus ; le manoir apparaît dans les réformations de 1514 et 1536, appartenant toujours à la même famille. Le logis date du 16e siècle mais a subi de gros remaniements au cours du 19e siècle, puis au 20e siècle : seule le pignon ouest paraît intact à l'exception de l'ouverture de deux fenêtres au 1er étage au cours du 20e siècle. La façade est reprise au début du 19e siècle ; une partie des pierres d'encadrement d'une porte du 16e siècle est remployée, peut-être in-situ, dans la porte d'entrée. Les communs relativement bien conservés, portent la date de 1555 sur la lucarne médiane, accompagné de deux blasons illisibles, probablement les armes d'Olivier de Kerhuelic et Anne Soudan, issue d'une famille locale. La seule modification des communs concernent l'agrandissement des fenêtres du rez-de-chaussée au milieu du 20e siècle. Une chapelle est construite au début du 19e siècle : elle remplace un édifice qui apparaît doté d'une tour sur le cadastre ancien de 1826. A l'ouest du manoir, la ferme est sans doute construite au cours du 17e siècle, mais elle a été remaniée au 19e siècle (percement d'une porte pour l'étable, modification de la toiture). Le puits de la ferme date du 19e siècle, de même que le four à pain situé entre la ferme et les communs, qui n'est pas mentionné sur le plan cadastral de 1826.
- inventaire topographique, Saint-Barthélemy
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Baud - Baud
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Commune
Saint-Barthélemy
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Lieu-dit
Kerhuilic
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Cadastre
1828
E1 249, 250, 251, 254, 255 ;
1967
E1 200, 671
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Dénominationsmanoir
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Destinationsferme
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Parties constituantes non étudiéeschapelle, ferme, communs, cour, moulin, puits, four à pain, moulin à farine
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Période(s)
- Principale : milieu 16e siècle
- Principale : 2e moitié 18e siècle
- Principale : 2e moitié 19e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
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Dates
- 1555, porte la date
Le logis du manoir est construit en pierre de taille de granite. Doté d'un plan allongé double en profondeur, il possède un étage carré desservi par un escalier axial postérieur qui n'a pas été vu. L'élévation à travées est irrégulière. La porte d'entrée est en anse de panier. Le toit en ardoise a conservé ses pignons découverts d'origine, de même que le pignon ouest, un fruit prononcé à sa base. Orientés à l'est, les communs sont construits en pierre de taille et sont divisés en deux parties : au nord, le logis du fermier possède un étage carré. Il est de type à salle sur dépendance avec peut-être un comble habitable. La salle à l'étage et le comble étaient desservis par un escalier en vis éclairé par deux jours en façade : cet escalier sans doute en bois dont le refend qui sépare le logement du fermier des communs proprement dit conserve la trace, a disparu. La partie sud était réservée à l'exploitation, sans doute étable et écuries au rez-de-chaussée surmontées d'un double grenier. La chapelle est en moellon enduit, à vaisseau unique, à choeur en hémicycle. Le toit en ardoise se termine par une croupe ronde à l'est, par un pignon couvert à l'ouest. Le clocheton a disparu. La ferme est en pierre de taille de granite et couverte en ardoise d'un toit à pignon couvert. Elle était du type logis-étable à porte unique, mais a été dotée plus tard d'un seconde porte pour l'étable. Un second logis à pièce unique prolonge à l'est le premier logis. Le puits est en pierre de taille, de type mobihannais. Le four à pain est en pierre de taille.
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Murs
- granite
- enduit
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, comble à surcroît, 1 vaisseau
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
- pignon découvert
- croupe ronde
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Escaliers
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Jardinsarbre isolé
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Typologiesplan allongé ; plan double en profondeur ; puits morbihannais
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Il est exceptionnel d'avoir conservé des dépendances si anciennes, de plus datées. Leur structure qui associe sous le même toit le logement du fermier et les greniers de la seigneurie est également exceptionnelle. Elle se différencie de celle des deux autres métairies de manoir conservées en Morbihan connues à ce jour, à Lesnehué en Saint-Avé ou à la Touche Carné où il s'agit réellement de métairies indépendantes, même si la seconde est comme ici dans la cour du manoir. On notera également devant la ferme la présence d'un chêne qui pourrait être aussi âgé que le manoir. Il est regrettable de n'avoir pu visiter le logis du manoir qui conserve peut-être des cheminées d'origine.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
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Bibliographie
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LAIGUE, René, comte de. Mémoire et réformation de la noblesse, p. 62-67.
p. 60-67 -
Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France. Vallée du Blavet. Le canton de Baud. Bretagne. 2003. Rennes : Editions Apogée. (Images du Patrimoine ; n° 235).
p. 54
Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études Inventaire