• inventaire topographique, ville de Vannes
Lotissement Saint-Symphorien, rue Olivier de Clisson ; rue Audren de Kerdrel ; rue Abel Leroy ; rue du Commandant Marchand ; rue du Capitaine Labordette (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse rue Olivier de Clisson , rue Audren de Kerdrel , rue Abel Leroy , rue du Commandant Marchand , rue du Capitaine Labordette
  • Cadastre 1980 AO non numéroté ; domaine public
  • Dénominations
    lotissement
  • Appellations
    dit Saint-Symphorien
  • Parties constituantes non étudiées
    hôtel de voyageurs, immeuble, atelier, immeuble de bureaux, entrepôt commercial, café, maison, rue

L'emprise du lotissement Saint-Symphorien au sud de la gare concerne la prairie Saint-Symphorien, siège d´une des plus importantes foires vannetaises, située entre le cimetière de Boismoreau et l´avenue Saint-Symphorien. A partir de 1879, Henri Ducroquet, associé à Yves-Marie Guérin et Achille Martine, y achète pendant une dizaine d´années de nombreuses parcelles de terrain. En 1888, les trois promoteurs signent avec la ville une convention d´ouverture de deux rues, les rues Olivier de Clisson et Audren de Kerdrel. L´acte notarié stipule que «les trois parties contractantes s´engagent à ouvrir tant sur les terrains qui leur appartiennent privativement que sur ceux qu´ils ont acquis en commun, une rue de douze mètres de largeur, allant de l´avenue Saint-Symphorien à l´entrée de la gare de Vannes, ainsi qu´une rue transversale de dix mètres de largeur, s´embranchant sur la première, dans la direction du mur du fond du cimetière. (...). Chacune des parties prend l´engagement de céder à la Ville, si celle-ci vient à la classer comme chemin vicinal, le chemin lui appartenant soit privativement, soit par indivis.»

C´est seulement en 1896 que ces deux rues sont classées dans la voirie urbaine. Entre temps, une nouvelle voie, la rue Abel Leroy, est percée en 1890 pour desservir la partie nord du lotissement. Son prolongement en bordure du nouveau champ du cimetière cédé à la ville par Achille Martine en 1899 intervient à cette date.

Plus au nord, la rue du commandant Marchand sera ouverte vers 1898, pour la desserte du lotissement voulu par le notaire Lalau-Dézautté, sur son terrain situé dans la partie est de la rue.

Le cas de la rue du capitaine Labordette est un peu différent puisque non prévue dans le schéma d´origine : la partie médiane de ce chemin rural est régularisée après la construction à la fin du XIXe siècle de maisons sur ses rives. Cédée à la ville en 1912 par Achille Martine à la suite d´une pétition des habitants, c´est seulement en 1932 qu´elle sera classée en voie urbaine. L´ancien chemin a disparu et seule sa partie sud est encore visible dans le parcellaire actuel.

La construction dans le lotissement débuta lentement : le plan Léchard de 1897 montre de rares maisons au bas de la rue Olivier de Clisson et sur la rue Audren de Kerdrel. Puis, elle s´accélère au tournant du siècle, en résolution probable d´une crise du logement. Le recensement de 1906 compte « 260 chefs de famille ». La largeur de la rue de Clisson autorise des maisons de taille plus imposante que sur les axes secondaires, ainsi que quelques immeubles locatifs. Il faut aussi s´imaginer nombre de petits commerces aujourd´hui disparus. La construction de l´école Germaine de Staël en 1909, détruite en 2000, est également une conséquence du nouvel afflux de population.

A partir de 1879, trois négociants vannetais : Ducroquet, Guérin et Martine, dont les entreprises se situent sur les terrains au sud de la gare, achètent progressivement pendant une période de dix ans les terrains qu'ils destinent au lotissement. En 1890 les voies nouvelles sont tracées. La vente des lots et leur construction s'étale au siècle suivant. Les parcelles régulières, larges sur la rue et dotées de jardins profonds sur la rue de Clisson, se rétrécissent sur les rues secondaires du lotissement (impasse marchand, rue du commandant Labordette).

Ce lotissement est borné par deux voies anciennes devenues l'avenue Saint-Symphorien et la rue des Quatre Frères Créach. Au nord il est limité par la desserte de la gare : l'avenue Favrel et Lincy. A l'Est d'un axe principal, nouvellement créé, la rue O. de Clisson, se greffent des voies secondaires divisant l'espace en 6 ilôts irréguliers et de taille inégales.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Dans l´histoire de la ville, le lotissement Saint-Symphorien constitue la seconde tentative d´investissement privé après celle de Louis Corvasier dans le quartier Jeanne d´Arc à partir de 1860.

Bibliographie

  • ANDRE, Bernard. Bourgeoisie rentière et croissance urbaine. Vannes 1860-1910. Paris X, école des Hautes Etudes en Sciences Sociales, thèse, 1980. 260 p. ; 29 cm.

    hors texte 49
  • ALIX, Patrick, PERENNES, Pierre-Louis. Lecture d'une ville, Vannes, 1785-1940. U.P.A. de Nantes, mémoire de 3e cycle, 1982.

    p. 166
  • LAINE, Claire, TOSCER, Catherine. Le quartier de la gare, Vannes. Edition ville de Vannes ; Animation du patrimoine. 2005.

Annexes

  • Bourgeoisie rentière et croissance urbaine. Vannes 1860-1910
  • Scierie Ducroquet, 1893
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
Articulation des dossiers
Contient
Fait partie de