Dans le cadre des fouilles archéologiques menées rue des

Vierges lors des travaux de canalisations, la découverte au niveau des n°13 et

n°17 de la rue, de fragments d’un enduit peint et épais signes de la présence

d’un bâtiment gallo-romain prestigieux montre l’occupation de la rue à cette

époque entre le 1er et le 5e siècles.

Le travail de Marion Mauvais sur "La topographie de

Vannes au 15e siècle, à partir des données du rentier de 1455-1458 "

montre que la rue est construite à cette époque sur ses deux versants. Le tracé

de la rue des Vierges actuelle correspond en 1455-1458 à un total de 18 maisons

avec et sans dépendances (appentis et étables). Trois jardins dont un située

devant la tour Poudrière sont également signalés à cette époque. Les maisons

construites versant sud de la rue sont séparées des remparts par un espace qui

n'existe plus aujourd'hui, la construction de corps postérieurs ayant comblé ce

vide. Mentionnées aussi dans le rentier la présence de 2 venelles dont une située

entre le 16 et le 14 permet d’accéder à la courtine de l’enceinte. Elle est

encore visible dans l’emprise du bâti actuel.

L'inventaire de cette rue a donné lieu à l’ouverture de 23

dossiers dont deux correspondent à un ensemble de 2 maisons. Sur ces 25

édifices, on distingue 5 hôtels particuliers, 6 immeubles et 14 maisons. Sept

d’entre eux ont une structure en pan de bois apparente ou enduite, les autres

sont construits en pierre.

Exception faite du corps sur rue de l'hôtel de Jérusalem que

l’on peut faire remonter au 15e siècle par sa cheminée, on constate

qu’il n’y a pas d’autres édifices qui appartiennent à cette période. Le 16e

siècle est de même très faiblement représenté par le 24 de la rue qui possède aussi

des corps construits aux 17e et 18e siècles.

Comme dans le reste de

la ville, le 17e siècle est la période la plus féconde sur le plan

architectural sous l’effet de plusieurs facteurs conjugués l’arrivée du

parlement de Bretagne à partir de 1675 et son besoin en logements,

l’afféagement des terrains bordant l’enceinte. Ainsi, on constate la

construction de 13 édifices. Seuls deux de ces édifices correspondent à des

agrandissements.

Le 18e siècle voit la construction de 3 édifices et

la réalisation d’un agrandissement (n°24). Le 19e siècle et le début

du 20e siècle voient la construction ou la reconstruction de 8 maisons soit sur

l’emplacement de jardins, soit sur celui d’édifices en ruine.