Sculpté en 1908 par Jean-Baptiste Cherdel, sculpteur employé par l’atelier Rual de Rennes, l’étonnant retable du transept sud restitue l’intensité dramatique d’une tempête. Un doris est battu par des flots déchaînés et hostiles. Un jeune mousse s’accroche au mât brisé dont les voiles se déchirent, alors que son aîné implore la Vierge. Dans les bras de sa mère, l’Enfant Jésus tend la gaffe providentielle pour le marin tombé à la mer. Sur les bancs de Terre-Neuve, les tempêtes violentes prennent chaque année la vie de nombreux marins. Il faut croire aux miracles pour en réchapper. L’église de Saint-Suliac témoigne de cette gratitude au travers de ce récit émouvant.
[Véronique Orain, Lionel Besnard, étude d'inventaire topographique, 2023]
Photographe à l'Inventaire