Le nom de Beffou pourrait provenir du breton "Bod Faou", c´est-à-dire la maison du hêtre. Le site possède une configuration naturelle propice à la défense et nous ne pouvons qu´émettre l´hypothèse, en l´absence de fouilles archéologiques, qu´il ait été un lieu d´habitat depuis le Néolithique (cf. l´allée couverte du Brohet) ou depuis le haut Moyen Age.

D´abord formé par une simple motte en terre sur laquelle venait prendre appui une maison forte en bois avec haute-cour (entre le donjon et l'enceinte intérieure) et basse-cour aux 11e et 12e siècles, probablement construite par Éon de Rennes (1034-1079), frère du duc Alain III ou par l´un de ses fils (Etienne comte de Penthièvre, fils puiné d´Eon, 1079-1138), le site s´est fortifié et accueillit un donjon en pierre aux 13e et 14e siècles.

Cette seigneurie foncière (essentiellement sylvicole), objet de convoitise grâce à ses revenus, était disputée par les ducs de Bretagne et par les comtes de Penthièvre.

La seigneurie de Beffou, était liée à celle de Belle-Isle-en-Terre et ne formait qu´un seul et même domaine. Elles sont séparées en 1586, date à laquelle le seigneur de Coatredrez rachète la seigneurie du Beffou qui possédait 32 villages ou convenants situés dans l´ancienne paroisse de Plougras (comprenant alors Loguivy-Plougras et Lohuec) et qui possédait les droits de haute, moyenne et basse justice. A cette époque la motte est déjà abandonné et mis en fermage. Une demeure est construite dans la basse cour, en contrebas de la motte, où logeait le fermier chargé de percevoir les recettes seigneuriales.