Dossier d’œuvre architecture IA56000890 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Bieuzy
Église paroissiale Saint-Bieuzy, place Ernest Lemoine (Bieuzy fusionnée en Pluméliau-Bieuzy en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Baud - Baud
  • Commune Pluméliau-Bieuzy
  • Lieu-dit Bieuzy
  • Adresse place Ernest Lemoine
  • Cadastre 1828 E1 253, 254 ; 1967 AD 88
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Bieuzy
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Bieuzy
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, monument aux morts, fontaine, fontaine de dévotion

Extrait de : Inventaire général des Monuments et richesses artistiques de la France. Région Bretagne. Vallée du Blavet. Le canton de Baud 2003. (Coll. Images du Patrimoine. N°235).

Bieuzy. Rimaison, église paroissiale Saint-Bieuzy.

Saint Bieuzy dont la légende a fait un compagnon de saint Gildas dans son ermitage sur le Blavet, a donné son nom à la paroisse.

Selon la date portée sur une sablière de la nef, l´église est construite en 1560 grâce aux libéralités de Michel de Rimaison. De plan rectangulaire, elle est dotée en 1753 puis en 1781 de deux chapelles formant transept par les recteurs Julien Duguay puis Louis Pirvaux. Les murs extérieurs de la nef ont été très remaniés lors de la reconstruction de la tour de 1893 à 1899 sur les plans du chanoine Abgrall, de Quimper.

Le choeur à trois pans et à pignons à noues multiples est la partie la plus intéressante de l´édifice. Il porte la date de 1560 qui accompagne le blason des Rimaison. Il est du type popularisé par l´atelier morlaisien Beaumanoir, mais la proximité d´Hennebont ainsi que la date tardive de réalisation incite à y voir comme à Baud, l´influence du chantier de Notre-Dame de Paradis. Mais c´est aux Rimaison, initiateurs du décor Renaissance en pays de Baud, que l´on doit l´adjonction d´éléments originaux, des candélabres Renaissance un peu lourds, en lieu et place des pinacles gothiques attendus.

Les parties les plus anciennes concernent le choeur et la nef, reconstruction homogène datée 1560 (sur le mur du chevet et sur la sablière nord de la nef), dûe au mécénat de Michel de Rimaison dont les armes, ainsi que celles de familles alliées, figurent sur les contreforts et sur les pignons du choeur, au-dessus des portes sud. Ces armes figurent également sur les sablières de la nef. Le mur sud a été en partie repris (fenêtre passante) vers 1900, à l'époque de l'érection du nouveau clocher par l'entrepreneur Canevet de Coray, sur des plans du chanoine Abgrall datant de 1899. Celui-ci avait remplacé l'ancienne façade ouest et le clocher qui datait de 1699. C'est probablement à la même époque que disparaît le porche sud, dessiné sur le cadastre de 1828 et que mentionne encore Rosenzweig. La sacristie, avec étage à usage de secrétairerie, est contemporaine de l'édifice. Elle porte également le blason des Rimaison. On peut envisager qu'elle ait été à l'origine chapelle privative des Rimaison. Les chapelle nord et sud, considérées comme des bras de transept sont datées, celle du sud de 1753, du temps du recteur Julien Dequay (ou Duguay), la seconde au nord de 1786 à l'initiative du recteur Louis Pirvaux, selon deux inscriptions portées sur les pans sud-ouest et nord-ouest : au sud, "Fait du temps de Julien Dequay recteur originaire de Bieuzy. Alex André Hanrio trésorier. 1753" ; au nord, inscription en latin : "PRO. FUT.. PIRVAUX ET PIETAT EDUC..JUVENTIBUS. C (ons) TRUCTA P. LEDIVE MDCCLXXXI ET HAT TRESORIER 1781." L'église est actuellement en restauration, les boiseries du choeur ont été démontées, laissant apparaître le mur en pierre de taille et les niches-crédences. L'ossuaire adossé à l'enclos au sud de l'église visible sur le cadastrede 1828 a disparu, sans doute lors de la translation du cimetière en 1913.

Eglise de plan en croix latine. Le choeur polygonal à trois pignons est construit en pierre de taille, couvert d'un toit à noues multiples de type Beaumanoir. Les chapelles nord et sud sont construites en pierre de taille couvertes d'un toit à croupe polygonale, qui s'articule par une noue avec la nef et le choeur. En prolongement de la chapelle nord, sacristie à étage en pierre de taille couverte d'un toit à pignon découvert ; l'étage est desservi par un escalier dans-oeuvre éclairé d'un jour dans le mur nord. Les murs de la nef à vaisseau unique sont en pierre de taille, à l'exception de deux travées au nord en moellon. Le clocher est édifié en pierre de taille de granite. Une tourelle hors-oeuvre au sud contient un escalier en vis sans jour qui dessert le clocher proprement dit.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • noue
    • croupe polygonale
  • Typologies
    chevet Beaumanoir
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • homme
    • lion
    • tête d'ange
    • heaume
    • ange
    • balustre
    • volute
    • fleuron
    • pilastre
  • Précision représentations

    Le choeur porte de nombreux blasons : sur le pignon du pan sud-est, blason des Rimaison porté par deux sauvages, surmontés d'un (heaume (?) et d'une tête d'angelot ailé. Sur le pan axial, blason des Rimaison porté par deux lions, surmontés d'un (heaume (?) et d'une tête d'angelot ailé. Chaque contrefort du choeur est terminé par un pinacle en forme de balustre et orné d'un blason non identifié, tandis qu'une gargouille en forme humaine tient le blason des Rimaison tenu par des lions. Les pignons du choeur sont surmontés de fleurons.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1925/05/12
  • Référence MH

Le choeur à pignons multiples est l'élément le plus remarquable de l'édifice. L'utilisation du vocabulaire Renaissance porte la marque de son initiateur, Michel de Rimaison, qui l'avait introduit dans son château. Cependant, la différence de main est considérable, entre les lourds balustres terminant les contreforts du choeur et les éléments sculptés encore en place au château ou ceux remployés dans la façade de la maison de Patern Le Mouel à Kerdanet en Le Sourn. Rosenzweig qui a vu le porche sud en place y a relevé deux blasons mi-parti portant les armoiries de Michel de Rimaison et de chacune de ses épouses, Marguerite de Kerveno et Julienne du Pou.

Documents d'archives

  • A. D. Morbihan.Série 2 O 16/5. Bieuzy. Archives communales. Eglise paroissiale.

    p.
  • A. D. Morbihan. 3 ES 16/1. Bieuzy. Registre de délibérations du conseil municipal.1790-1838. 7 juin 1837 : reconstruction du pont de Saint-Nicolas. 1839 : réparations à l´église paroissiale. 1834 : écoles.

    p.
  • Documentation AOA, Vannes. Dossiers de recolement.

    p.

Bibliographie

  • BRISAC Catherine. L'église de Bieuzy et ses verrières. In : Congrès archéologique de France, Vannes, 1983. Société française d'archéologie, Paris, 1986.

    p. 34-43
  • Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, Aurélien de Courson éd., Paris, 1863.

    p. 349-351
  • DANIGO, Joseph. Eglises et chapelles du pays de Baud. Lorient, 1974.

    p. 45-48
  • DUHEM, Gustave. Les églises de France. Morbihan. Paris, 1932.

    p. 13-14.
  • Inventaire général des Monuments et des Richesses artistiques de la France. Région Bretagne. Vallée du Blavet. Le canton de Baud. 2003 (Images du Patrimoine ; 235).

    p. 33-36
  • Le Patrimoine des communes, le Morbihan. Paris : Flohic. Editions, 1995. (Collection Le Patrimoine des communes de France).

    p. 109-110
  • ROSENZWEIG, Louis. Répertoire archéologique du département du Morbihan. Paris, 1863.

    col. 69-70

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2004