(Dossier en cours de rédaction)
Avec la Pointe Saint-Mathieu au nord et la Presqu’Île de Crozon au centre, la Pointe du Raz marque au sud la fin des terres de Bretagne. Elle symbolise l’extrémité de la péninsule bretonne mais aussi du territoire français.
Cependant, le Cap-Sizun ne se résume pas qu’à la pointe du Raz. Il s’agit d’un territoire de 17 700 hectares et de 10 communes qui rentre sur environ 25 km dans la Mer d’Iroise et l’Océan Atlantique, bordée au nord par la baie de Douarnenez, au sud par la baie d’Audierne et pointant à l’ouest vers l’île de Sein. À l’est, du côté continental, le Cap Sizun est bordé par le Pays Pen Sardin et le Pays Bigouden. Ces trois territoires forment l’Ouest Cornouaille.
Le relief global du Cap-Sizun se caractérise par deux arrêtes granitiques orientée est-ouest qui se terminent respectivement à la pointe du Raz et à la pointe du Van. Entre ces deux arrêtes se trouve une vallée, un sillon, probablement creusé jadis par le goyen qui aujourd’hui se jette dans la baie d’Audierne.
À la fois tourné vers la mer et vers la terre, le Cap-Sizun offre deux visages profondément interconnectés.
Côté mer, de la pointe du Millier aux dunes de Trez Goarem, en passant par la Pointe du Raz et l’anse du Loc’h, le territoire offre des paysages littoraux variés structurés soit par des falaises recouvertes de landes exposées aux flots et aux vent, soit par des massifs dunaires. Ici, chaque anfractuosité de la falaise abritée des vents dominants, chaque bas fond proche de la côte, chaque fontaine naturelle près de la mer, chaque crique a été exploité par les habitants du Cap-Sizun pour y installer des abris pour leurs embarcations, des viviers ou encore des zones de ramassage et de brûlage du goémon.
Côté terre, le paysage souvent verdoyant, est essentiellement agricole, encore marqué à certains endroits par un bocage préservé et un important réseau de murets de pierres sèches, de chemins creux et de petits ponts enjambant de nombreux ruisseaux. Ici, l’habitat est organisé autour de bourgs plus ou moins importants et de nombreux hameaux dispersés dont l’architecture traditionnelle est extrêmement bien préservée.